La souveraineté, par essence, repose sur la force d’un Etat à agir sans pression et conditions pour la préservation de ses propres valeurs inscrites dans le texte fondamental. Cette valeur se trouve en question au centre du Mali, notamment dans le cercle de Niono, au village de Farabougou.
Au travers des accords impliquant souvent l’Etat, des organes religieux comme le haut conseil islamique, qui a pu écourter le martyr subit par les populations du village Farabougou.
En contrepartie, de cette prouesse diligentée par le HCI, et mieux, à travers les accords qui continuent çà et là, les djihadistes ont souvent mis sur la table des conditions, qui vont jusqu’à l’application de la charia. Les groupes djihadistes n’en n’imposent pas moins de prêcher « la charia », armes à mains, dans les localités concernées, où ils souhaitent voir les femmes porter le voile.
Mais on se demande pourquoi toutes ces questions et conditions, démocratiquement non négociables et logiquement contradictoire avec la démocratie et la laïcité, si on peut être tenté de croire que l’armée est bien présente à Farabougou et qu’elle a le (contrôle) de ce village incertain depuis six mois.
Discuter la charia autour de la table avec les terroristes pour parvenir à la réconciliation, serait une voie à ne pas écarter désormais. Mais forcement improbable, car au détriment de la constitution, qui défend l’esprit de la laïcité, et de la démocratique.
En tous cas, la force d’un Etat repose sur sa souveraineté, surtout celle militaire. Cependant, au moment où la force militaire contrôle le pays, on pourrait s’étonner grandement que la souveraineté et la laïcité ne sont pas en sécurité. Et mieux, qu’elles soient mises sur la table des négociations entre djihadiste, dozos et communautés religieuses.
Ousmane Tangara
Source: Bamakonews