Au Mali, le ministère de l’administration territoriale, a proclamé les résultats du second tour après quatre jours passés à les centraliser. Le président sortant, Ibrahim Boubacar Keita, est réélu avec plus de 67% des voix contre 32,83 pour le chef de file de l’opposition, Soumaila Cissé.
Mais la veille déjà, les autorités ont pris des mesures sécuritaires autour de plusieurs bâtiments comme la Cour constitutionnelle, le Ministère de l’Administration territoriale et du gouvernorat du district de Bamako.
Joint au téléphone, mercredi, le commissaire Siaka Sidibe, directeur régional de la Police, a expliqué que les « mêmes mesures avaient été prises pour le premier tour de la présidentielle. » « Elles répondent à un souci de protéger les populations, et d’empêcher tout débordement éventuel », indique M. Sidibé.
Depuis lundi, lendemain du scrutin du deuxième tour, l’opposition a d’emblée rejeté les résultats, parlant de « fraude massive et de bourrages d’urnes. » Du côté de la majorité présidentielle, on estime qu’il s’agit d’un des scrutins « les plus transparents du pays »
L’opposition, qui avait déjà rejeté les résultats, devrait introduire des recours devant la Cour constitutionnelle dont elle avait demandé la récusation lors du premier tour. Cette haute juridiction a la lourde responsabilité de valider ou non les résultats proclamés par le ministère de l’Administration territoriale.
Mikado.fm