Au Mali, la réconciliation entre le gouvernement et les rebelles touareg semble sur la bonne voie. C’est ce qu’a indiqué le porte-parole des groupes touaregs, Mohamed Ag Attaye, à l’issue d’une rencontre avec l’ambassadeur russe au Mali, Igor Gromyko.
« Nous avons eu une réunion avec l’ambassadeur russe Gromyko », a déclaré lundi M. Ag Attaye sur Twitter. « L’échange de vues sur un certain nombre de questions et de problèmes actuels a été très productif et encourageant », a-t-il indiqué.
Dans le même temps, il a soutenu que les perspectives de mise en œuvre de l’accord d’Alger sur la réconciliation et le consentement, signé en 2015 par le gouvernement malien et les forces rebelles touaregs vivant dans le nord et l’est du pays, semblent encourageantes.
Une déclaration qui rassure quand on sait que les touaregs avaient décidé de se retirer de l’accord d’Alger estimant que le gouvernement militaire qui assure la transition, ne respectait pas les termes du deal.
Un accord entre le gouvernement malien et les rebelles a été signé à Alger en 2015 à l’issue de pourparlers de paix. Il a mis fin aux hostilités dans le nord du Mali, où vivent les Touaregs. Les accords prévoient une plus grande autonomie pour les régions du nord et de l’est ainsi que l’intégration des rebelles dans les forces armées maliennes.
Le 30 juin, le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté à l’unanimité une résolution sur la fin de la mission de maintien de la paix au Mali. Le retrait des unités devrait être achevé d’ici au 31 décembre 2023. La mission de l’ONU, qui compte 15.000 soldats, a pris fin à la demande des autorités maliennes.
La chaîne britannique BBC a noté mardi que les représentants touaregs avaient précédemment exprimé leur inquiétude quant au retrait de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma). Ils estimaient que le départ des soldats de la paix porterait un « coup fatal » au processus de paix dans le nord du Mali.
Source : actucameroun