Les militaires au pouvoir à Bamako sont rattrapés par la dure réalité économique. Ils découvrent que ce n’est pas avec des postures qu’ils vont assurer le financement de charges publiques.
La sortie du porte-parole du gouvernement malien, le colonel Abdoulaye Maiga, enjoignant dimanche soir l’Uemoa à lever les sanctions «illégales» contre le Mali dans «l’esprit d’équité et de justice», est un signe des premières difficultés financières que rencontre la junte.
Dans un communiqué lu à la télévision publique, le gouvernement a constaté «avec regret que, suite aux sanctions disproportionnées inhumaines, illégitimes et illégales à l’encontre du Mali par la session extraordinaire de la Conférence des chefs d’État et de gouvernements de l’Union économique et monétaire Ouest-Africaine, la Commission de l’Uemoa n’a jamais, à ce jour, adressé aucune notification officielle aux autorités maliennes, et ce, malgré les démarches entreprises dans ce sens».
En outre, le colonel Maiga rappelle que «la situation politique actuelle au Mali est, entre autres, la résultante de la crise sécuritaire dans le Sahel face à laquelle les Forces armées maliennes sont fortement et pleinement engagées, avec à leurs côtés les partenaires, pour apporter une solution durable».
L’Uemoa avait décrété le 9 janvier dernier, la suspension de toutes les transactions commerciales, à l’exception des produits de première nécessité et pharmaceutiques. L’Organisation a également gelé les avoirs du Mali à la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).
Source: afrimag