La France et l’Union européenne ont soutenu les appels internationaux pour une résolution rapide de l’impasse politique du Mali, qui menace de déstabiliser le pays et une région assiégée par les insurgés islamistes.
Plusieurs manifestations ont eu lieu dans la capitale, Bamako, depuis un vote parlementaire du 29 mars qui, selon les partis d’opposition, a été truqué. Le président malien Ibrahim Boubacar Keita a reconnu la semaine dernière les critiques du vote, sans commenter sa légitimité. Mais la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest a depuis appelé à une révision de ses résultats, après avoir envoyé un médiateur dans le pays.
« La crise politique qui secoue le Mali depuis plusieurs semaines menace la stabilité du pays et de la région », a déclaré le haut représentant de l’Union européenne, Josep Borrell, dans un communiqué dans lequel il soutenait l’intervention de la CEDEAO. Le ministère français des Affaires étrangères a déclaré lundi qu’il soutenait également les efforts de l’organisme régional pour résoudre la crise.
Le Mali, producteur d’or et de coton, a du mal à rétablir la stabilité dans ses régions du nord et du centre depuis que des militants islamistes liés à al-Qaïda ont pris le contrôle début 2012. De vastes pans du pays restent sous la juridiction du gouvernement malgré un accord de paix de 2015 avec certains groupes armés. Keita, 75 ans, a été critiqué pour son incapacité à réprimer la violence, certains opposants et militants appelant à sa démission.
Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, et le président de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, ont également soutenu la proposition de la CEDEAO, qui demande à Keita d’inclure davantage de membres de l’opposition dans son gouvernement.
Source ; intellivoire.net