Le président malien a tendu la main samedi à la société civile, à l’opposition et aux groupes armés signataires de l’accord de paix pour tenter de dégager des réponses autres que militaires à la crise, mais beaucoup refusent de la saisir.
« Unissons-nous, unissons nos mains pour boucher les trous de la jarre percée », a-t-il exhorté sous les applaudissements à l’ouverture de cet évènement censé durer une semaine. En boubou blanc, debout devant un immense drapeau du Mali, le président Ibrahim Boubacar Keïta a lancé le Dialogue national inclusif (DNI) devant 3 000 personnes à Bamako, capitale d’un Mali meurtri par les violences depuis 2012, en lançant un appel à « parler, réfléchir, respirer ensemble ».
Ses principaux opposants, invités à plusieurs reprises, ont refusé la main tendue, compliquant la recherche d’une réponse autre que strictement militaire à la crise multiforme que traverse le Mali. Une telle réponse politique doit pourtant aller de pair avec la force des armes, conviennent le gouvernement malien et ses partenaires étrangers, dont la France.