L’armée malienne a perdu 38 soldats dans l’attaque de deux camps par des présumés jihadistes dans le centre du pays, à Boulkessi, dans la nuit du 30 septembre au 1er octobre. Six jours plus tard, le président Ibrahim Boubacar Keïta est revenu sur ces évènements devant la classe politique malienne.
En recevant le 5 octobre une partie de la classe politique malienne, le président Ibrahim Boubacar Keita (IBK), s’est exprimé pour la première fois
sur les événements survenus à Boulkessi où officiellement, 38 militaires maliens ont été tués par de présumés jihadistes.
Il a qualifié « d’élucubrations » les spéculations sur un éventuel putsch militaire à la suite des événements avant de rendre hommage aux soldats disparus.
Le site de Boulkessi comptait parmi les points les mieux protégés et que l’État malien avait tenu à renforcer, en raison de la fragilité du secteur et des attaques que le camp avait subies. « Notre Nation, aujourd’hui, plus que jamais, a besoin de solidarité et n’a pas besoin d’élucubrations nostalgiques de putsch, a déclaré le chef de l’État malien. Aucun putsch militaire ne prévaudra au Mali ».
Quand des événements « d’une importance douloureuse », comme ceux Boulkessi se produisent, « la raison, la décence, le patriotisme est le sursaut des cœurs, a ajouté IBK. Ce qui nous est arrivé est très douloureux. Mais nous n’avons pas le droit de désespérer. Nos enfants se sont battus ont été attaqués par traîtrise dans des conditions qui nous restent à élucider ».
Le président malien voudrait « que notre entente nationale tout entière prie pour leurs âmes et que leur sacrifice soit le ferment d’une riposte sanglante de nos forces et d’une confiance renouvelée, aguerrie de défense de la patrie et de nos valeurs de civilisation. Je note la douleur profonde de tout le peuple. Chacun doit savoir que cette émotion, cette douleur, sont miennes ».
RFI