Les autorités du Mali rendaient hommage aux dix casques bleus tchadiens tués dimanche dernier dans une attaque djihadiste. C’est l’attaque la plus meurtrière contre la MINUSMA. Le plus âgé de ces soldats avait seulement 20 ans. Kaourou Magassa, avec Emmanuelle Godard.
Dix cercueils recouverts du drapeau onusien exposés dans la cour de la Minusma pour un dernier hommage. Dix soldats tchadiens tués lors d’une attaque à Aguehok dans le nord-est du Mali le 20 janvier dernier. Des hommes en poste depuis quelques jours seulement.
“leur sacrifice nous inspire pour se mobilier encore plus, pour contribuer à la sortie de la crise au Mali”, souffle Mahamat Saleh Annadif, représentant spécial du secrétaire général des nations uni au Mali.
L’assaut a été revendiqué par Aqmi, Al-Qaïda au Maghreb islamique. C’est l’attaque la plus meurtiere contre la MINUSMA depuis son déploiement en 2013. Et les soldats tchadiens sont souvent les premières cibles. L’occasion pour le président malien de le souligner et d’évoquer la mise en place de la force du G5 Sahel.
Pour Ibrahim Boubacar Keita, Président de la république du mali : “le président Deby, grand africain, a pris conscience, parmi les tout premiers de notre communauté de destin, et c’est pour cela qu’ensemble nous avons convenu qu’il nous fallait mutualiser nos efforts et nos capacités.”
Les officiels présents se sont interrogés sur la possibilité d’informateurs infiltrés et donnant les positions des casques bleus aux terroristes. Pour Mahamat Saleh Annadif, “il est temps d’interroger notre capacité d’anticipation et de revisiter notre revoir coopération avec les signataires de l’accord qui sont pourtant présents dans les régions du nord.”
En effet, certaines composantes du Haut conseil pour l’Unicité de l’Azawad, groupe formé en 2013 pour faciliter les pourparlers avec le gouvernement, sont assez proches des milieux djihadistes.
TV5