A l’appel d’un regroupement de onze syndicats, les enseignants maliens des cours publics du secondaire au primaire et dans l’enseignement pré-scolaire ont déclenché, depuis lundi, un mort d’ordre de grève qui doit se terminer vendredi. Un mot d’ordre largement suivi sur le territoire national. Les enseignants demandent une amélioration de leurs conditions de vie et de travail.
Dans le bureau transformé en état-major de crise, les syndicalistes sont en contact téléphonique avec leurs sections à l’intérieur du pays.
A Ségou, à 240 kilomètres au nord de Bamako, la grève est un succès. A Sikasso, localité située au sud de la capitale, un enseignant joint au téléphone confirme : quarante-huit heures après le déclenchement de la grève, les écoles publiques sont quasiment toutes fermées.
Même situation dans de nombreux établissements publics de la capitale. Les salles de cours sont vides. Il n’y a presque pas d’animation.
Les enseignants syndicalistes demandent la satisfaction de leurs revendications. L’un d’eux nous explique que sur dix points de revendications, il y a eu des accords avec le gouvernement sur cinq points qui se résument à plus de moyens et des primes aux enseignants.
La grève devrait se poursuivre jusqu’à ce vendredi. Les élèves et leurs parents commencent à s’inquiéter. Du côté de l’Etat on affirme être à la recherche de solutions urgentes, tout en précisant qu’il n’y a pas de cagnotte.