L’inaction des autorités malienne face la présence et à la vente d’un produit pharmaceutique assimile a de la chloroquine dénommé « Chloroquine phosphate comprimés BP.100mg » est la preuve d’irresponsabilités.
Dans un communiqué en date du 9 avril 2020, signé de son Secrétaire général Dr Mama Coumaré, le ministère de la santé et des affaires sociales évoque la présence d’un produit pharmaceutique assimilé à de la chloroquine sous l’appellation « Chloroquine phosphate comprimés BP.100mg ».
Ce produit, précise le communiqué est « vendu comme un remède supposé à la maladie à coronavirus », alors que « soumis à des contrôles du Laboratoire National de la Santé », ledit produit « ne répond à aucune norme Pharmaceutique ».
«En conséquence, le ministère interdit formellement la commercialisation et déconseille la consommation dudit produit. Le ministère de la santé et des Affaires Sociales invite les importateurs, les officines de pharmacies et les prescripteurs à lutter contre les faux médicaments dans le pays. Le ministère de la Santé et des Affaires Sociales se réserve le droit de poursuites judiciaires contre tout individu en détention de ce produit de fausse qualité », peut-on lire entre les lignes du communiqué.
La vente de ce produit est illégale. Certes. Mais sa présence sur le territoire malien relève de l’irresponsabilité des structures en charge de lutte contre la contrefaçon et le commerce illicite de produits médicaux au Mali.
La traque des contrebandiers n’est pas ne chose difficile si le gouvernement s’engage à le faire. Sinon, comment le ministère a-t-il obtenu le produit au point de le tester ? Au grand marché de Bamako comme certains quartiers de la capitale, de magasins ou maison servent d’officines. Il suffit de remonter le fil pour démasquer les auteurs.
Le Mali fait partie des pays où la surveillance réglementaire et juridique est faible, mais aussi un pays où il est plus difficile de détecter, quantifier ou supprimer les faux médicaments. Ce n’est que ce jeudi 9 avril 2020 que l’Assemblée Nationale, à travers la commission de la Santé, du Développement Social et de la Solidarité, a recommandé au Gouvernement d’accélérer la création d’une autorité nationale de réglementation pharmaceutique. C’est au terme de l’Analyse du projet de loi autorisant la ratification du Traité portant Création de l’Agence Africaine du Médicament (AMA), adopté par la 32ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine, tenue le 11 février 2019 à Addis-Abeba.
DACK
Icimali