Le groupe « étudiera toutes les voies de recours pour qu’une telle décision ne soit pas mise en œuvre »
France Médias Monde « déplore » la procédure de suspension de RFI et de France 24 sur l’ensemble du territoire malien, engagée par les autorités maliennes qui accusent les deux médias d’avoir diffusé de « fausses allégations » d’exactions commises par l’armée malienne.
Par voie de communiqué, publié jeudi et consulté par l’Agence Anadolu, « le groupe déplore cette décision et proteste vivement contre les accusations infondées mettant gravement en cause le professionnalisme de ses antennes ».
Et d’ajouter que « France Médias Monde étudiera toutes les voies de recours pour qu’une telle décision ne soit pas mise en œuvre et rappelle son attachement sans faille à la liberté d’informer comme au travail professionnel de ses journalistes ».
France Médias Monde précise que « les deux médias comptent au total 9 correspondants au Mali ajoutant que RFI et France 24 y sont suivis chaque semaine par plus d’un tiers de la population ».
Dans un communiqué, le gouvernement de transition a expliqué la procédure de suspension des deux médias français par une “synchronisation de matraquage médiatique” savamment “préméditée visant à déstabiliser la transition, démoraliser le peuple malien et discréditer les vaillantes forces armées maliennes”.
Le gouvernement malien estime que « ces fausses allégations » ont été rapportées notamment dans un reportage des 14 et 15 mars, dans lequel RFI a donné la parole à des victimes présumées d’exactions qui auraient été commises par l’armée malienne et le groupe privé russe Wagner.