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Mali d’hier : LE PARTI COMMUNISTE DE L’UNION SOVIÉTIQUE OFFRE DES VÉHICULES À L’US-RDA

Le vendredi 2 avril 1965, l’Union soudanaise RDA recevait 28 véhicules « GAZ » du Parti communiste de l’Union soviétique (PCUS). La cérémonie de remise des véhicules a eu lieu à la permanence nationale du parti en présence de nombreux responsables politiques avec à leur tête Idrissa Diarra, le secrétaire politique national de l’US-RDA. Côté soviétique, on notait la présence de l’ambassadeur de l’URSS, Ivan Melnik, accompagné de ses proches collaborateurs.
« C’est dans une salle pavoisée aux couleurs maliennes et soviétiques que s’est tenue la cérémonie », écrivait L’Essor dans son édition du 3 avril 1965. Yacouba Maïga, le secrétaire à l’organisation du parti, fut le premier à prendre la parole pour indiquer que ces véhicules seront utiles à l’US-RDA dans son travail politique et civique en direction des masses populaires.

Union Soudanaise us Rda interdit parole espace interpellation democratique
A sa suite, l’ambassadeur Ivan Melnik a souligné les relations fraternelles et amicales entre le PCUS et l’US-RDA et rappelé que « les objectifs communs de la lutte contre l’impérialisme et le colonialisme, en faveur de la paix, de l’indépendance nationale, de la démocratie et du socialisme, unissent les deux partis ».
Le diplomate soviétique a exhorté ses « camarades » maliens à ne pas céder au découragement face à l’adversité car « l’édification d’une société socialiste se fait dans les difficultés ». Tous les obstacles, ajoutera Ivan Melnik, « seront surmontés si les grandes masses populaires sont persuadées de la justesse de la voie choisie ».
Le secrétaire politique national de l’US-RDA, Idrissa Diarra, s’est réjoui, pour sa part, de toute l’attention dont bénéficiait le Mali et le parti qui le dirigeait à l’époque, avant de souligner que notre pays est arrivé à surmonter les immenses difficultés des premières heures de l’indépendance, grâce à l’aide et l’assistance de l’Union soviétique et d’autres pays amis et socialistes. « La lutte de notre parti pour le développement et pour l’édification du socialisme exige à la fois une formation idéologique solide et des moyens matériels adaptés aux circonstances », a-t-il développé, ajoutant que sur ces deux plans, l’aide des camarades soviétiques n’a jamais fait défaut. « Grâce à cette aide, le Mali vaincra tous les obstacles quels qu’ils soient et quelques soient les moyens employés par l’impérialisme pour créer des difficultés », a-t-il lancé.
Cette forte détermination à relever les défis exprimée par le leader politique donne un aperçu des difficultés auxquelles faisaient face les dirigeants de l’époque pour bâtir un nouvel Etat avec des ressources fort limitées. L’option du socialisme choisie par l’US-RDA n’était pas du goût de l’ancienne puissance colonisatrice, la France en l’occurrence, surtout après la création du Franc malien. Du coup, nos dirigeants ne pouvaient compter essentiellement que sur l’aide des pays d’obédience socialiste ou communiste. Même si quelques rares pays amis ont volé à notre secours à des moments critiques, sans aucune considération idéologique.
En vertu de la solidarité socialiste, l’aide de l’Union soviétique était d’autant plus importante que ce pays était la locomotive du camp socialiste antagonique de celui des capitalistes, emmené par les Etats-Unis.
Les Soviétiques nous aidaient à la fois avec des équipements et la formation par l’octroi de nombreuses bourses d’études qui ouvraient les portes des universités de l’Union soviétique à des milliers d’étudiants maliens, devenus depuis des cadres appréciés dans divers domaines.
Les véhicules soviétiques offerts à l’US-RDA ce jour-là avaient été réadaptés au climat tropical aux antipodes du grand froid russe. « Aujourd’hui, ces véhicules font l’objet d’une grande réputation au Mali, notamment en ce qui concerne la diminution considérable de leur grande consommation de carburant et aussi du fait qu’ils sont capables d’affronter tous les terrains, sans difficulté », assurait le quotidien national, citant les avis des nombreux usagers des véhicules soviétiques « GAZ «  à travers nos villes et nos campagnes. Pour la robustesse, c’était exact. Pour la consommation, beaucoup moins.

B. TOURÉ

source : L Essor

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