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Mali: deux centres pour les victimes de violences basées sur le genre créés à Bamako

Deux centres de prises en charges pour les femmes victimes de violences dénommés « One stop center » ont ouvert cette semaine à Bamako. D’ici au 5 août, huit autres seront mis à la disposition du gouvernement malien dans les régions de Kayes, Koulikoro, Ségou et Sikasso, dans le cadre du projet Spotlight. Une initiative conjointe de l’Union européenne et des Nations unies pour tenter d’« éliminer toutes les formes de violences à l’égard des femmes et des filles ».

Avec notre correspondant à Bamako, Kaourou Magassa

Dans la cour du centre de santé de la commune 4 de Bamako, un conteneur aménagé fait office de nouvelle unité. Le service souhaite faciliter l’accès aux soins aux personnes ayant subi des violences basées sur le genre (VBG) via une approche pluridisciplinaire. Le docteur Amaguiré Saye en est le responsable. « La justice est là, la police est là et également le psychologue, explique le docteur Amaguiré Saye, le responsable du centre. Ce qui fait que tout est géré sans que la survivante n’ait à se déplacer ailleurs pour pouvoir trouver des réponses à ces questions-là. L’objectif, c’est de rendre la justice chez ces femmes-là qui subissent à longueur de journée ces agressions. »

Complications liées à l’excision

Une assistance encore méconnue des habitantes des quartiers environnants. En une matinée seule une victime de mutilation génitale s’est présenté à l’unité. Selon les chiffres de l’hôpital, les complications liées à l’excision sont le second motif de consultation pour les VBG. Après les agressions sexuelles.

« S’il y a des violences commises, c’est au sein même de la famille qu’on essaye de gérer de façon sociale, souligne Abdoul Razack Dicko, médecin-chef du centre de santé. Vous imaginez des femmes qui subissent des viols, mais qui préfèrent se taire car elles pensent qu’une fois que c’est exposé, c’est la fille qui va avoir honte, et c’est la famille qui sera honteuse. »

Au-delà des tabous, le Mali ne dispose d’aucune loi spécifique qui criminalise les violences basées sur le genre. Au grand dam des associations de protection des victimes.

Source : RFI

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