Après neuf jours en mer sur une embarcation de fortune, 61 personnes ont survécu. Mais certains sont en très mauvaise santé.
Deux Casques bleus de nationalité égyptienne de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) ont été tués, mardi matin, par un engin explosif improvisé sur l’axe Tessalit-Gao dans le nord du pays.
« Ce matin, un véhicule blindé d’un convoi logistique de la MINUSMA a heurté une mine sur l’axe Tessalit-Gao. Selon un premier bilan, deux Casques bleus ont succombé à leurs blessures et cinq autres ont été grièvement blessés à la suite de cette attaque », a annoncé la mission onusienne par voie de communiqué.
Olivier Salgado, directeur adjoint de la communication de la MINUSMA a déclaré à l’Agence Anadolu qu’il s’agit de deux soldats du contingent égyptien de la mission onusienne.
Selon le communiqué, « une force d’intervention rapide a été envoyée sur les lieux et les blessés ont été évacués ».
La MINUSMA a condamné fermement cette attaque, qui peut constituer, dit-elle, « un crime de guerre au terme du droit international, et relève avec préoccupation l’utilisation fréquente, par les groupes et éléments terroristes, d’engins explosifs improvisés ayant pour but de paralyser les opérations de la Mission et de faire obstacle au retour à la paix et à la stabilité ».
Et d’ajouter : « Les mines et engins explosifs improvisés au Mali touchent indistinctement le personnel des Nations unies, le Forces de défense et de sécurité maliennes et les communautés que nous servons ».
Le représentant spécial du Secrétaire général et chef de la MINUSMA, El-Ghassim Wane, a rendu hommage aux deux Casques bleus “morts dans l’accomplissement de leur mission au service de la paix au Mali”, tout en présentant ses condoléances à leurs proches et à leur gouvernement.
Ces nouvelles victimes alourdissent le bilan des pertes dans les rangs de la mission de l’ONU au Mali qui déplore 176 soldats tués depuis 2013, ce qui en fait la mission onusienne la plus meurtrière au monde.
La MINUSMA compte, rappelons-le, 12 000 soldats de différentes nationalités, déployés au Mali depuis le début des attaques des groupes armés en 2012.
Le 29 juin dernier, le Conseil de sécurité de l’ONU a prorogé d’une année le mandat de la Mission multidimensionnelle pour la stabilisation du Mali, avec 13 voix pour, 2 abstentions et 0 contre.
Source: AA/Bamako/Amarana Maiga