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Mali : des partis politiques boycottent la réunion de l’AIGE

Des partis et associations politiques signataires de la Déclaration Commune du 31 mars 2024 ont décidé de boycotter la réunion convoquée par l’Autorité Indépendante de Gestion des Élections (AIGE).

Ils n’ont pas pris  part à la réunion  de ce lundi 15 juillet 2024, organisée suite à la levée de la suspension des activités politiques par le conseil des ministres le 10 juillet 2024 et au maintien en détention de 11 leaders politiques. Une décision qui aurait dû marquer un tournant pour amorcer le retour à l’ordre constitutionnel. Car, les partis et associations signataires de la Déclaration Commune du 31 mars 2024 ont exprimé leur déception de constater que cette mesure n’a pas été suivie de la libération des 11 leaders politiques toujours détenus, dint certains depuis le 20 juin 2024. Au lieu de cette mesure d’apaisement, ils ont déploré une « invitation précipitée » de l’AIGE pour une réunion de reprise des activités, ce lundi 15 juillet. Une initiative perçue comme inappropriée.

Les signataires de la Déclaration Commune du 31 mars 2024 représentent un large éventail de la classe politique malienne, comprenant divers partis et associations politiques.

Cette coalition s’est formée pour défendre les valeurs démocratiques et républicaines face aux mesures perçues comme « liberticides et anticonstitutionnelles », telles que la suspension des activités politiques et la détention de leaders. Leur déclaration initiale appelait à la levée de ces mesures et à la restauration de l’ordre constitutionnel, mettant l’accent sur la nécessité d’un processus politique inclusif et transparent.

Les partis politiques, en signe de protestation ont décidé de boycotter cette rencontre. Ce qui ne les a pas empêché de faire le déplacement au lieu de la réunion pour exprimer leur position, appelant l’AIGE ainsi que les autres organisations politiques à se mobiliser pour la libération de leurs camarades. Selon eux, la participation de ces leaders est « essentielle pour garantir des élections véritablement inclusives et démocratiques ».

Les signataires espèrent que les autorités maliennes partagent leur souci d’apaiser « le climat politique et social ». Ils encouragent vivement l’abandon des poursuites contre leurs camarades politiques, affirmant que sans la participation de ces « figures essentielles, les processus démocratiques manquent de légitimité et d’inclusivité ». Ils ont réitéré leur conviction relative à un retour paisible et crédible à l’ordre constitutionnel normal pour relever les défis majeurs auxquels le Mali fait face.

Plusieurs figures de la scène politique malienne ont récemment été incarcérées, à savoir Mohamed Aly Bathily, ancien ministre, Moustapha Dicko de l’Adéma-PASJ, et Mamadou Traoré, président du Parti Union. Parmi les autres détenus figurent Samba Coulibaly, Abdramane Korera, Laya Guindo, Moulaye Omar Haïdara, Amadou Maïga, Yaya Sangaré, Male Camara, ainsi qu’un autre Mamadou Traoré d’Alternative pour le Mali.

MD/ac/Sf/APA

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