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MALI: DES “DOZOS ET VILLAGEOIS, RESPONSABLES DE LA TUERIE” (ENQUÊTE MINUSMA)

La Mission onusienne au Mali (MINUSMA) qui avait déployé une équipe d’enquêteur dans le village Peul de Koulogon à la suite de l’attaque du 1er janvier, a indiqué qu’”une centaine de Dozos appuyés par des villageois sont responsables des tueries de Koulogon”, à l’issue de son enquête, dont les résultats ont été publiés mardi.

La MINUSMA accuse les Dozos d’être responsables des tueries commises à Koulogon

Le 1er janvier, 37 civils ont été tués dans le village peul de Khoulogon, à 117 km de la ville de Bankass, dans la région de Mopti, dans une attaque attribuée à des chasseurs traditionnels Dozos d’ethnie Dogon.

Du 7 au 11 janvier, une équipe chargée des droits de l’homme de la MINUSMA a été déployée dans ledit village afin d’établir les faits, de déterminer les circonstances de l’attaque, d’identifier les auteurs présumés et d’établir les responsabilités.

L’issue de ces enquêtes a révélé qu’”une centaine d’individus armés, identifiés comme des Dozos, et appuyés par d’autres individus venant des villages avoisinants, ont mené une attaque planifiée, organisée et coordonnée à l’encontre de la population peule du village de Koulogon”, a indiqué la MINUSMA dans un communiqué conjoint avec le Haut-commissariat des Nations unies.

Outre les “civils exécutés sommairement par les Dozos”, l’enquête de la MINUSMA a révélé que “neuf autres personnes ont été blessées, 173 cases et 59 greniers sur 61, ont été volontairement incendiés ou pillés, privant les survivants de l’attaque des denrées indispensables à leur survie”.

Koulogon, un cas non isolé…

Poursuivant, la MINUSMA a indiqué qu’au cours de cette attaque “un Dozo avait été tué”, précisant que “cet incident contre les Peuls ne constitue pas un cas isolé, mais s’inscrit dans le cadre d’incidents fréquents sur fond de tensions communautaires dans la région de Mopti”.

Entre novembre et décembre 2018, la mission onusienne a fait savoir qu’elle a documenté au moins 15 autres attaques dans le seul cercle de Bankass (Mopti), toutes visant des membres des communautés dogon et peule.

“Il est essentiel que toutes les actions nécessaires soient prises pour mettre un terme à ce cycle de la violence”, a affirmé le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies, Mahamat Saleh Annadif, exhortant “les autorités maliennes à intensifier leurs efforts pour démanteler tous les groupes armés et les groupes d’autodéfense communautaires actifs dans le Centre du Mali et à poursuivre les initiatives de réconciliation et de cohésion sociale dans les localités affectées”.

“La MINUSMA offre son soutien technique et logistique au gouvernement du Mali, aux fins d’accélérer la conduite des enquêtes judiciaires en cours, d’établir les responsabilités et de sanctionner les auteurs de ces graves abus des droits de l’homme”, a conclu la mission onusienne au Mali dans son rapport d’enquête.

Source: afrique-sur7

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