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Mali – Départ des forces européennes: « l’armée malienne est capable de mener différents entraînements de manière autonome »

Alors que l’Allemagne a indiqué qu’elle mettait fin à sa mission de formation des forces maliennes après neuf ans passés avec la Mission de formation de l’Union européenne au Mali (EUTM), Bamako a réagi indiquant que l’armée malienne est capable avec la Russie de combler le vide.

Quelque 300 soldats allemands ont jusqu’à présent été impliqués dans la formation de l’armée malienne, notamment dans le génie civil et le déminage. Mais avec les différends entre le Mali et la France, les pays européens ont décidé de se ranger du côté de Paris en suspendant ou mettant fin à leurs différentes opérations au Mali.

Avant les Allemands, l’Union européenne avait déjà annoncé son retrait de la mission suite à un massacre dans le centre du Mali qui avait fait environ 300 morts présumés et qui a été attribué sans preuves concrètes aux forces maliennes. La ministre allemande de la Défense, Christine Lambrecht, a cité les abus contre les civils et la présence de mercenaires wagnériens comme principales raisons de l’arrêt de leur participation à l’EUTM.

Cette décision des allemands et des européens n’avait pas été commentée par les autorités maliennes jusqu’à présent. Dans un entretien avec Deutshe Welle, le directeur de l’information et des relations publiques de l’armée malienne, le colonel Souleymane Dembele, a abordé le sujet et a affirmé si les européens partent, que la Russie comblera le vide.

« Je vous dis qu’au niveau des forces armées maliennes, qu’ils soient officiers ou sous-officiers, environ 80% d’entre eux ont été formés en Russie depuis l’indépendance. Donc nous n’avons pas à trembler devant cette déclaration de l’EUTM. Pour tout ce qui concerne l’entraînement traditionnel, nous avons toujours eu des formateurs. L’armée malienne est une armée ancienne et elle est capable de mener différents entraînements de manière autonome », a-t-il déclaré.

La situation est également suivie de près au sein de la classe politique malienne. Président du parti Union pour la sauvegarde de la République (UFR) et ancien directeur de la communication au ministère de la Défense au Mali, Nouhoum Togo dit regretter les sanctions imposées à la junte malienne. « Tout ce que dit la France, les autres s’accordent à le suivre aujourd’hui. Le Mali est dans une situation très difficile où nous pensons avoir besoin de l’aide de la communauté internationale pour empêcher le Mali de sombrer », explique-t-il.

« Depuis combien d’années l’EUTM forme-t-elle des militaires ? Mais sur le terrain nous avons perdu tous ceux qui ont été formés, ce qui fait qu’il y a des problèmes au sein de la formation elle-même. C’est pourquoi nous avons proposé qu’au Mali, nous il faut adapter la formation avec des cadres maliens, avec des spécialistes maliens pour qu’on puisse relever le défi. Mais s’ils disent qu’ils veulent partir, nous sommes désolés mais nous sommes obligés d’en prendre note et le Mali continuera son travail de formation interne », assure l’homme politique malien.

 

Source: actucameroun

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