Le 17 mars 2019 à l’ aube, la compagnie renforcée de Dioura (cercle de Ténenekou) a été attaquée par une colonne armée djihadiste .
Le bilan est lourd: plus de 20 FAMAS morts, une vingtaine de disparus, un nombre indéterminé de blessés, 8 véhicules brûlés dont des citernes et 8 véhicules équipés d’ armes de guerre emportés par les assaillants. Le camp militaire détruit.
Le commandant de compagnie, le capitaine Mohamed Sidati Ould Cheikh est parmi les militaires tombés sous les feux des terroristes.
Avant Dioura, sept jeunes FAMAS sont morts à Hombori et Dialloubé dans la région de Mopti le 12 mars. Dix Bérets rouges sont tombés à Dioungani le 1er mars.
Le FSD s’incline devant la mémoire de nos héros morts pour le Mali. Il présente ses sincères condoléances aux familles éplorées et aux forces armées et de sécurité qui paient un lourd tribut dans le combat contre le terrorisme.
Le bilan de l’ attaque de Dioura est le plus meurtrier depuis la guerre de Kidal du 21 mai .2014 qui avait emporté la vie de plusieurs dizaines de militaires, gendarmes et policiers maliens et la perte de nombreux moyens logistiques et matériels de guerre.
La dégradation de la situation sécuritaire au centre du Mali tout au long de l’année 2018 ( plus de 1000 morts) et pendant les 10 premières semaines de 2019 interpelle fortement le président de la République et le gouvernement quant aux conditions générales d’engagement de nos troupes dans cette guerre asymétrique notamment la préservation de leur moral et l’impérieuse nécessité du bon exemple donné par tous les compartiments de la hiérarchie.
Les mêmes questions se posaient lors de l’attaque de Soumpi (Niafunké) par les mêmes terroristes en janvier 2018.
Une quinzaine de militaires y sont morts. Une vingtaine étaient portés disparus.
Les pratiques et comportements doivent respecter le sacrifice des hommes sur le terrain dans un pays en guerre. A tout moment.
Le Front pour la sauvegarde de la démocratie de la démocratie ( FSD) invite le Chef de l’ État à prendre les mesures urgentes qui s’imposent dans ce domaine.
L’explosion de la violence au centre depuis janvier 2018 a sonné le glas du « Plan de sécurisation intégrée des régions du centre ».
Il est urgent de sortir de l’immobilisme et des effets d’annonces stériles.
Au regard de la dégradation de la situation générale du Mali, le FSD réaffirme solennellement que des assisses nationales inclusives s’ imposent dans les meilleurs délais pour la stabilité du pays et la cohésion de la Nation.
Bamako, le 17 mars 2109.
Le Directoire du FSD