Le conflit au Mali prend une nouvelle et dangereuse tournure. Plusieurs dizaines de civils touaregs ont en effet été tués par les terroristes djihadistes ces dernières 48 heures à la frontière avec le Niger.
«Il y a eu 43 morts en deux jours, tous des civils, d’une même communauté», les Touareg Idaksahak, a déclaré hier, à l’AFP, un notable touareg, Sidigui Ag Hamadi, originaire de Menaka, principale ville de la région, .
«Nos combattants sont en train de détruire leurs bases et les anéantir. Ils viennent s’en prendre gratuitement aux civils innocents», a-t-il indiqué, affirmant que ces tueries de masse sont des des représailles des djihadistes aux coups du Groupe d’autodéfense touareg Imghad et alliés (Gatia, pro-Bamako) et du Mouvement pour le salut de l’Azawad (MSA, issu de l’ex-rébellion).
Pour sa part, le MSA a affirmé avoir «appris avec consternation l’assassinat de 43 personnes de la communauté Idaksahak lors de deux raids menés par des hordes de malfrats armés sur les campements d’Aklaz le 26 avril et Awakassa le 27 avril». Il «lance un appel pressant aux gouvernements du Mali, du Niger» pour «mettre immédiatement fin aux crimes abominables qui sont commis», assurant qu’il «ne cédera à aucune intimidation».
Quant au gouverneur de Menaka, Daouda Maïga, il a adopté, dans l’attente le rapport d’une mission sur place, une attitude plus prudente sur le bilan de l’attaque. «Il y a plusieurs versions, mais je sais que des femmes et des enfants sont parmi les victimes, des vieilles personnes aussi, mais le chiffre exact je ne saurais le dire sans le retour de mes missionnaires», a-t-il déclaré à l’AFP.
Ces tueries ont eu lieu dans une région où des djihadistes de Daech ont récemment subi de lourdes pertes face aux forces françaises et à l’armée malienne,assistées par deux groupes armés principalement touareg, le Gatia et le MSA.
A.M.I.
Source: algeriemondeinfos