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Mali : à Bamako, la Biennale africaine de la photographie ravive la flamme

La capitale malienne s’apprête à accueillir la 11e biennale africaine de la photographie, qui rassemble les travaux de nombreux artistes. Une occasion de montrer qu’elle n’a rien perdu de sa flamme ni de sa ferveur créatrice.

Face à l’obscurantisme, face au repli identitaire, face à l’extrémisme, la culture est toujours une forme de réponse. Ville de musique, Bamako n’a jamais cessé de vivre. Ses créateurs continuent d’enrichir le monde, bien au-delà du Mali. Certains s’en vont, d’autres s’y installent, à l’instar du designer Cheikh Diallo. Comme ailleurs, le futile a droit de cité et cohabite avec la création la plus exigeante.

Un kaléidoscope coloré du présent

Les nouvelles stars exposent leurs atours sur les réseaux sociaux quand un artiste comme Abdoulaye Konaté présente ses monumentales sculptures de tissu lors des grand-messes de l’art contemporain, de Copenhague à Paris en passant par Londres… Bamako bat la mesure, Bamako palpite – et elle continuera de le faire.

Fidèle à son habitude, elle s’apprête à accueillir la 11e édition des Rencontres de Bamako, la biennale africaine de la photographie, du 2 décembre 2017 au 31 janvier 2018. De nombreux plasticiens du continent feront le déplacement, offrant ensemble, à travers la variété de leurs travaux, un kaléidoscope coloré du présent. La résistance se poursuit.

Athi-Patra Ruga est né en 1984 à Umtata, en Afrique du Sud. L’utopie d’un monde sans frontière géographiques ou identitaires, intellectuelles ou sexuelles est au cœur d’un travail haut en couleur, au propre comme au figuré. Comme ici, pour Miss Azania, Exile is Waiting (2015).

• Rahima Gambo
Rahima Gamo est née en 1986 à Londres, mais elle travaille à Abuja, au Nigeria. Elle s’intéresse surtout aux sujets sociopolitiques, comme ici avec Education Is Forbidden (2015), série réalisée auprès d’étudiants dans une région affectée par Boko Haram. Gambo travaille sur l’après-conflit et le poids du passé.

• Délio Jasse
Délio Jasse est née en 1980 à Luanda, en Angola. Utilisant des techniques anciennes d’impression comme le cyanotype ou la sérigraphie, il relie images et indices d’une vie passée. The Lost Chapter Nampula – 1963 montre les archives d’une famille portugaise vivant au Mozambique… Et sur lesquelles les Mozambicains n’apparaissent jamais.

• Joana Choumali
Joana Choumali est née en 1974, à Cocody, en Côte d’Ivoire. Sa série Ça va aller a été réalisée avec son téléphone portable à Grand-Bassam après les attaques de mars 2016. Les images ont ensuite été brodées par l’artiste, comme s’il s’agissait de recoudre une plaie avec des couleurs.

• Fototala King Massassy
Fototala King Massassy est né en 1971 à Alépé, en Côte d’Ivoire. Commu d’abord dans la sphère hip-hop, il est devenu photographe en 2007. Loin des clichés misérabilistes et dans la tradition des photographes de studio, il donne à voir une Afrique qui sourit et garde confiance malgré tout. Comme ici, avec Anarchie productive (2017).

« Anarchie Productive » (2017) © Folotala King Massassy

JA

La rédaction

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