Sultan Ould Bady, un djihadiste malien à la tête d’un petit groupe lié à Al-Qaïda au Maghreb Islamique, a revendiqué mercredi un attentat suicide commis le même jour contre des positions de soldats tchadiens au Mali.
L’attaque kamikaze a ciblé un contingent tchadien de la Minusma à Tessalit, dans l’extrême nord-est du Mali. Les terroristes ont fait exploser un véhicule à un barrage routier à l’entrée de la ville. L’attaque a combiné un attentat suicide à la voiture piégée et des tirs à l’arme lourde. Selon le bilan du ministre malien de la Défense, l’attentat a fait deux morts et six blessés dont deux graves parmi les soldats maliens. Un enfant aurait également été tué. Les terroristes impliqués dans l’attaque, au moins au nombre de quatre, ont tous été tués. Des coups de feu ont également été entendus après l’attentat.
Des soldats maliens, tchadiens et français s’étaient lancés à la poursuite d’assaillants qui auraient réussi à s’infiltrer dans la ville avant l’explosion. Le groupe de Sultan Ould Bady qui a revendiqué l’attaque aurait, d’après les spécialistes, des liens étroits avec les autres mouvements djihadistes. Son chef a été pendant un moment membre de l’unité combattante d’Abou Zeïd, un des chefs les plus radicaux d’AQMI tué lors de l’intervention militaire franco-africaine lancée en janvier dernier, contre les groupes islamistes armés au Mali.
Le Conseil de sécurité des Nations unies a réagi à cet attentat en réaffirmant son soutien à la Minusma. Cette attaque se produit après le déploiement dimanche de Gao de 1.500 soldats français, maliens et de la Minusma dans le nord-est du pays. Baptisée « Hydre », cette opération de grande envergure, a pour objectif de réduire les poches de résistance des islamistes armés, grâce notamment à une interception de leurs flux d’approvisionnement.