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Mali: artisanat, la diversité culturelle magnifiée dans les parures

Quotidiennement bondée de visiteurs et d’acheteurs, la Maison des Artisans de Bamako présente la diversité culture du Mali. Cependant, quelques petits objets, tels les colliers, attirent le plus l’attention.

« L’Artisanat » de Bamako est l’espace de promotion de l’art malien dans sa diversité. Des richesses comme les couvertures en laine Kassa, les boucles d’oreilles  traditionnelles peulhs, les colliers, les masques ou encore les textiles confectionnés par les Dogons, les croix et les sabres touareg et les œuvres des artisans forgerons bambaras qui transforment l’or et l’argent en de jolis bijoux.

Parmi ces articles irrésistibles, les boucles d’oreilles confectionnées suivant la tradition peule et les colliers dogons sortent du commun. Les boucles, faites à partir de feuilles de cuivre et de fils rouges et jaunes, sont très sollicitées tant par les femmes du milieu urbain que par celles du milieu rural et le prix est le même pour toutes. Pour seulement 500 FCFA pour les boucles d’oreilles traditionnelles en fil et 1 500 FCFA pour celles en feuille de cuivre, toutes les Maliennes peuvent se sentir à la mode. « J’ai les deux modèles et je les porte tout le temps, car c’est en vogue et que ça fait ressortir notre côté africain », affirme Nana Sow, élève en classe de terminale au lycée Bâ Aminata Diallo et passionnée de mode africaine. Lalla Cissé, quant à elle, elle séduite par l’authenticité et la légèreté de ces boucles. « On nous faisait croire que les boucles traditionnelles peulhs étaient lourdes à porter et pas du tout pratiques pour les demoiselles. Je me rends compte que ce n’est pas du tout le cas. J’adore juste mes boucles », s’extasie la jeune étudiante de 22 ans. « Ces boucles d’oreilles ont  été les plus vendues lors du festival Ogabagna. Les clientes étaient de tous âges et de toutes les classes sociales et elles n’arrêtaient pas d’en réclamer », témoigne Amadou Dolo, un jeune dogon vendeur d’objets d’art. D’après lui, ces boucles étaient auparavant confectionnées par les femmes peulhes, mais maintenant eux-mêmes en confectionnent à longueur de journée.

Les colliers de toutes les couleurs avec des perles, du bois, du cuivre, du cuir ou même de la corne, souvent  fabriqués par les Dogons, sont par contre vendus un peu plus cher. Leurs  prix varient de 5 000 à 30 000 FCFA, voire plus, selon la qualité des matières et le temps de confection. « Certaine clientes se plaignent du prix des colliers traditionnels, oubliant qu’il faut du temps, de la concentration et beaucoup d’efforts pour les façonner », explique Kader Guindo. « Faire un seul collier peut prendre jusqu’à 4 jours. Cependant, malgré leur  prix considéré comme un peu excessif, ces colliers sont très appréciés de la gent féminine ». « Je porte toujours des colliers traditionnels pour mettre en valeur mon style vestimentaire et aussi valoriser notre richesse culturelle », nous confie Kady Goro, qui dit posséder plus de 10 colliers de différentes couleurs.

La Maison des Artisans de Bamako regorge de merveilles de tous horizons et de toutes les cultures du Mali, un pays qui reste une référence en matière de diversité. Et il faut bien reconnaître que les boucles d’oreilles et les colliers traditionnels apportent un chic authentique à notre style et sont très tendances.

Niamoye Sangaré

Nordsudjournal

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