Parmi leurs revendications, on trouve l’indemnisation des enseignants victimes durant l’occupation de la région par les terroristes en 2012
Le 14 février, les enseignants du Nord-Mali avaient lancé une grève illimitée. Le mouvement avait été suspendu dès le lendemain pour laisser du temps aux discussions.
Parmi leurs revendications, on trouve l’indemnisation des enseignants victimes durant l’occupation de la région par les terroristes en 2012 ou la demande de majoration des primes de zone en fonction de l’insécurité dans les différentes villes du Nord.
Selon Mohamed Ag Issa, le gouvernement s’est engagé à donner des réponses à l’ensemble de leurs demandes. Le porte-parole de la coalition se dit donc satisfait mais attentif quant à leur mise en œuvre.
[i « Le gouvernement s’est engagé à verser une somme de 100 000 francs CFA [150 euros] à tous les enseignants, qui n’avait pas été distribuée pendant l’occupation des régions du Nord »], détaille-t-il.
D’autre part, le gouvernement « nous a informés de la création d’une commission chargée de la majoration de la prime de zone, compte tenu des risques sécuritaires que nous courons dans l’exercice de nos fonctions dans cette partie du pays ».
Cette commission aura la charge de faire des propositions concrètes et des majorations substantielles en tenant compte des spécificités des différentes zones difficiles du pays.
Quant à l’indemnisation des victimes de la crise de 2012, le ministère de l’Education s’est engagé à réceptionner toutes les dépositions des enseignants victimes en vue de les transmettre à la Commission vérité, justice et réconciliation, la structure habilitée à indemniser les victimes de cette crise-là.
« Pour nous, c’est une lueur d’espoir, conclut Mohamed Ag Issa. Nous sommes prêts à aller jusqu’à la fin en montrant vraiment notre bonne volonté en attendant que l’Etat réunisse les conditions pour pouvoir exécuter les engagements pris ».