« Dans le cadre de notre plan de retrait, un total de 5802 personnels (militaires et civils) de la Minusma ont quitté », a déclaré à Anadolu Fatoumata Sinkou Kaba porte-parole de la mission onusienne au Mali, mardi.dans une déclaration à Anadolu.
Au sujet du retrait anticipé dans la région de Kidal au nord du Mali, dont Tessalit et Aguelhoc, Fatoumata Sinkou Kaba explique que des menaces réelles pèsent contre les soldats, en l’occurrence les Casques bleus tchadiens, soulignant que « la situation sur place était devenue très dangereuse pour leur sécurité ».
La Minusma a quitté, lundi, le camp d’Aguelhok, sans rétrocession aux forces armées maliennes.
Toutefois, elle déplore l’absence d’autorisation des vols par les autorités maliennes, permettant à une partie des Casques bleus se trouvant à Aguelhok d’être transportés par avion sur Kidal en vue de leur rapatriement subséquent au Tchad.
Selon la porte-parole, cette situation a amené ce contingent d’Aguelhoc à rejoindre par voie terrestre le convoi venu de Tessalit dans des conditions périlleuses, avant d’ajouter que lors ce mouvement, les deux convois ont été victime d’attaques à l’engin explosif improvisé, faisant des blessés et des dégâts matériels.
Pour sa part, l’armée malienne a indiqué mardi dans un communiqué avoir appris avec regret, ce retrait anticipé d’Aguelhoc qui n’a fait point l’objet de rétrocession aux forces armées maliennes comme stipulé dans le calendrier d’occupation des emprises de la Minusma.
La même source souligne que « c’est ainsi que ce mardi 24 octobre, les terroristes ont profité de ce désordre pour s’introduire dans le camp et détruire plusieurs installations », avant de préciser que ces derniers ont été neutralisés par les forces armées maliennes.
Par ailleurs, Fatoumata Sinkou Kaba a fait savoir que ce départ a déjà un délai imparti et que l’organisation fait tout pour respecter le calendrier d’ici le 31 décembre comme le prévoit la résolution 2690 du Conseil de sécurité.
Concernant le camp de Kidal, elle indique que cette emprise va être rétrocédée à l’État malien, aux autorités civiles plus particulièrement.
« Et ensuite l’État malien disposera de ces camps en attendant ce qui nous préoccupe le plus, c’est de pouvoir faire ce retrait de manière sûre et ordonnée ».
Pour rappel, jusqu’au 24 octobre 2023, la mission de l’ONU a rétrocédé sept de ses emprises à l’armée malienne, conformément à la résolution 2690 du Conseil de sécurité de l’Onu.
Il s’agit des positions à Ogossagou, Douentza, Ber, Goundam, Ménaka, Anéfis et Tessalit.
La prochaine étape de rétrocession va concerner les camps de Kidal, Tombouctou, Gao et Sévaré.