« Une dizaine de djihadistes » ont été tués, samedi dernier, dans le nord-est du Mali par l’armée française. Et un total de 450 djihadistes ont été neutralisés depuis l’été 2014. Cette annonce de la ministre des Armées intervient au lendemain de l’attaque islamiste qui a tué deux soldats français de l’opération Barkhane.
« Une dizaine de djihadistes » ont été tués samedi dernier dans le nord-est du Mali par l’armée française, a indiqué jeudi soir l’état-major.
Le 14 février dernier, 10 djihadistes présumés avaient été tués lors d’une opération aérienne de la force militaire française Barkhane. Mercredi matin, deux soldats français ont perdu la vie dans l’attaque de leur convoi.
Une action aérienne
Le 12 février, après l’attaque d’un village à une centaine de kilomètres à l’est de Gao, au cours de laquelle « des notables locaux ont été assassinés », « une mission de renseignement de Barkhane (opération antijihadiste française au Sahel, ndlr) a été envoyée sur place », a déclaré à l’AFP le porte-parole de l’état-major, le colonel Patrik Steiger, détaillant des informations publiées jeudi soir dans le journal Le Parisien.
« Après la détection formelle de combattants appartenant vraisemblablement à l’EIGS (Etat islamique au Grand Sahara, ndlr), une action aérienne menée par des hélicoptères Tigre et Gazelle a permis de neutraliser une dizaine de djihadistes », a-t-il expliqué, précisant que des coups de feu avaient également été échangés au sol, sans dommage pour les troupes françaises.
Trois jours auparavant, au moins 10 djihadistes présumés avaient été tués plus au nord, à moins d’un kilomètre de la frontière algérienne, lors d’un raid aérien et au sol des forces françaises visant le groupe Ansar Dine du Malien Iyad Ag Ghaly, allié à Al-Qaïda, selon des sources sécuritaires concordantes.
450 djihadistes neutralisés depuis 2014
Selon la ministre des Armées, Florence Parly, citée par Le Parisien, les militaires français ont « neutralisé » un total de 450 djihadistes depuis l’été 2014, dont 120 tués et 150 remis vivants aux autorités maliennes au cours des douze derniers mois.
La guerre menée au Sahel par les 4 000 troupes de l’opération Barkhane n’épargne pas les soldats français: deux d’entre eux ont été tués et un autre blessé mercredi dans l’explosion d’une mine artisanale dans le nord-est du Mali.
Dans la foulée, les troupes françaises ont arrêté jeudi quatre jihadistes présumés dans le cadre d’une opération visant à « neutraliser » l’EIGS dirigé par Adnan Abou Walid Sahraoui, un chef jihadiste actif dans le nord-est du Mali, à proximité de la frontière avec le Niger, ont indiqué à l’AFP des sources militaires malienne et étrangère.
Les deux décès français de mercredi portent à 22 le nombre de militaires français morts dans le Sahel depuis le lancement dans cette vaste région de l’opération française Serval, en janvier 2013, remplacée depuis par l’opération Barkhane, à l’été 2014.
Source: ouest-france.fr