Alors que le président d’honneur de l’Alliance Démocratique pour la Paix (ADP-Mali), Aliou Boubacar Diallo a adressé, le lundi 15 avril dernier, par voie d’huissier, un procès-verbal de constatation de caducité notifiant au président du parti, Amadou Thiam, que son mandat a expiré le 8 février 2019, le Secrétaire général du parti, Sory Ibrahim Traoré, nous rapporte qu’il demeure le président de la formation politique jusqu’au prochain congrès. Le Comité Exécutif lui a exprimé son soutien, selon notre interlocuteur.
L’alliance Démocratique pour la Paix (ADP-Mali), dirigée par le jeune député, l’Honorable Amadou Thiam, vit une période trouble dans la constitution de son bureau politique national. Ce, à cause du retard accusé dans l’organisation du congrès ordinaire du parti.
Son président d’honneur, Aliou Boubacar Diallo a, par voie d’huissier, adressé au président et au Secrétaire général du parti un procès-verbal de constatation de caducité de leur mandat, qui est arrivé à expiration depuis le 8 février dernier. Cette démarche semble être en contradiction avec les textes du parti qui stipulent que » les instances du parti ne sont renouvelables qu’à l’issue de la tenue d’un congrès ».
Rapproché par nos soins, le Secrétaire général de l’ADP-Mali, Sory Ibrahim Traoré rapporte que le Comité Exécutif du parti s’est réuni pour renouveler sa confiance à Amadou Thiam comme toujours leur président. Cette confiance, selon lui, a été consolidée, lors de la plénière du mercredi 17 avril, à l’Assemblée nationale, par la création d’un groupe parlementaire ADP-Maliba avec à sa tête l’Honorable Amadou Thiam.
Et de poursuivre que le groupe parlementaire est inscrit dans l’opposition mais reste dans une posture moins radicale que celle des partis membres du Front pour la Sauvegarde de la Démocratie (FSD). A ses dires, l’état actuel du pays appelle à un rassemblement de toutes les forces vives du pays pour conjurer l’insécurité et réussir les réformes administratives et constitutionnelles en vue.
Le Secrétaire général indique que toutes les démarches de rapprochement et d’apaisement du climat politique entreprises par Amadou Thiam sont des dispositions dictées par le Comité Exécutif du parti et de son Président d’honneur.
Le président du parti est revenu, la semaine dernière, à Koulouba, lors de la remise du document de l’avant-projet de révision constitutionnelle par le Président de la République aux partis politiques, sur la position de l’ADP-Mali. Il a demandé un dialogue politique, en ajoutant que le manque d’inclusivité et de consensus a fait échouer la précédente tentative de la réforme constitutionnelle.
Face à IBK, il a insisté sur la nécessité d’élargir le dialogue à toute la classe politique et à la Société civile afin d’obtenir le plus large consensus, condition sine qua none de la réussite de la révision constitutionnelle.
Selon des indiscrétions, le Chérif de Nioro du Sahel aurait piqué une grande colère contre son allié à la présidentielle passée, Aliou Boubacar Diallo, qui n’a pas respecté ses consignes de vote en faveur de Soumaïla Cissé au 2è tour. En plus, le Chef des hamallistes lui en veut d’avoir baissé les bras, en évitant notamment de s’investir totalement dans son combat contre le Président de la République et le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga.
Pour se réconcilier avec ce dignitaire religieux, Aliou Boubacar Diallo aurait voulu que le président et le Secrétaire général de l’ADP-Maliba opèrent une volteface contre le régime. Ce qui ne semble pas du goût des deux premiers responsables du parti, qui campent sur la nécessité de travailler à l’apaisement du climat politique, » toutes les rencontres entre le Premier ministre et Amadou Thiam ont été faites avec le consentement du président d’honneur Aliou Boubacar Diallo « , a déclaré Sory Ibrahim Traoré.
Il nous revient que les préparatifs sont en cours pour organiser le congrès statutaire du parti. Une réunion est prévue ce weekend. Certainement pour raccorder les violons.
Siaka DIAMOUTENE
Source: l’Indépendant