Pour quatre raisons spécifiques, le collectif des Patriotes (COPA) adhère fermement à l’accord préliminaire signé à Ouaga le 18 juin dernier entre les groupes rebelles et le gouvernement du Mali. L’annonce a été faite ce vendredi 21 juin à l’espace Bouna à la faveur d’une conférence de presse animée par M. Makan Konaté, président dudit regroupement.
La première raison de la satisfaction du COPA à travers cet accord est la conservation de la laïcité du pays. Aux dires de M. Makan Konaté, ce chapitre est l’un des plus importants dans ce document de 25 articles rédigés en 12 pages. Ce, poursuit-il, parce que notre pays est au sortir d’une crise, de tentative d’islamisation. Donc, toujours selon le conférencier, il est très important de mettre cet aspect en clair.
Deuxièmement, le COPA se réjouit de l’’accord de Ouuga parce qu’aux yeux de M. Makan Konaté, l’intégrité territoriale du Mali est désormais récupérée après plus d’une année de combat fratricide entre les groupes armés et armée régulière du Mali. Et la troisième satisfaction du COPA, est le retour de l’armée à Kidal. Et La quatrième satisfaction du COPA est la libération totale du territoire national sur lequel va pouvoir se tenir l’élection présidentiel du 28 juillet prochain.
S’agissant de l’’armée malienne, le Colonel Baby qui a participé aux pourparlers de Ouaga au nom du ministère de la défense, a précisé lors d’un point de presse samedi 22 juin, qu’il n’y a pas de délai exact pour le déploiement de l’armée à Kidal. A l’en croire, les concertations sont toujours en cours entre la MINUSMA et les forces maliennes.
Dans l’accord du 18 juin il est prévu le cantonnement du groupe rebelle auparavant appelé « MNLA » sous surveillance des forces malienne et onusienne. Par la il a souhaité que chacun des parties signataires respecte l’esprit de l’accord. Car, aux dires du Colonel Baby, cet accord est une « avancée » dans la crise malienne.
Et pourtant, la signature l’accord de Ouaga n’a pas encore fini de faire couler ancre et salive à Bamako. D’aucuns parlent de « complot gouvernemental » surtout quant il s’agit de DDR (Désarmement, Démobilisation et Réinsertion). Et pour d’autres nous sommes dans un processus de « fédéralisme ».
Selon le colonel Baby, il s’agit juste d’une réinsertion dans les différentes couches sociales, mais jamais dans l’armée. Sur ce sujet le président du COPA est très indulgent : « Nous ne sommes plus à cette étape des rumeurs. En ce moment nous voulons avancer car nous avons besoin des élections et il n’y aura pas de récupération politique de cet accord, car c’est une victoire pour le Mali. »
Djibi