Le traditionnel débat public sur le budget communal de la mairie de la Commune V, du district de Bamako a eu lieu le samedi 13 octobre, au sein de ladite mairie. La cérémonie était présidée par Amadou Ouattara, maire de la Commune V, en présence de ses proches collaborateurs et de nombreuses personnalités, des notabilités et de la société civile de la Commune V.
5,195 milliards FCFA, c’est le budget 2020 soumis à la discussion du public. Cette somme proviendra des impôts et taxes, des produits des services du domaine et ventes diverses, des transferts reçus d’autres administrations, des produits de cessions des immobilisations. Plus de 4 milliards FCFA de ce budget sera englouti dans les charges du personnel. Le reste du budget est prévu pour les achats de biens et services, les subventions et autres charges courantes…
Le représentant du chef de village salue le maire Ouattara pour sa transparence dans la gestion des affaires communales avant d’interroger sur la part des partenaires dans le budget présenté. Quant à Alassane Samaké, un autre habitant ; ce dernier pose le problème de l’entretien des mini-égouts réalisés par la mairie. «Qui doit faire l’entretien, la mairie ou la population?», interroge-t-il, et de renouveler les doléances concernant le manque de marché dans le quartier. Le représentant du chef de quartier de Daoudabougou, lui dénonce le rapprochement entre le débat intra-quartier et le débat communal.
A toutes les questions, Amadou Ouattara a répondu avec tact et méthodologie. Il s’est réjoui de la présence massive des populations tout en dénonçant des absences «remarquées», voulues ou non. «Les maires peuvent amener les stratégies de développement, mais si les populations ne veulent pas ça ne marchera pas», explique Amadou Ouattara, en dénonçant des manipulations de la population, qui ont fait perdre à la mairie près 10 millions de recettes. Autre problème, en commune V, le non-paiement de la TDRL par les populations. Seulement 10% de la somme prévue est, à ce jour, recouvrée, cela avec les mécanismes non-volontaires de paiement.
Gaoussou Kanté
Source: Malijet