Pour arriver à leur fin, le Syndicat National des Travailleurs des Collectivités Territoriales SYNTRACT Comité Local C3 et Comité Local de la municipalité (UNTM) ont déposé le 05 février dernier sur la table du Maire de la commune III du district de Bamako un préavis de grève de 72h allant du 26 au 28 février.
Au cours d’un point de presse tenu à Darsalam au pied de l’échangeur, à la veille dudit arrêt de travail, le comité syndical du SYNTRACT-UNTM en fusion avec le comité mère de la mairie centrale a révélé les causes profondes de leur réaction.
Face aux médias, Aboubacar SY, porte-parole des deux syndicats ; Sidi Diallo secrétaire général du comité local de la municipalité (UNTM) ; Fily Dabo Sissoko secrétaire générale SYNTRACT du comité local CIII ont dénoncé une mauvaise gestion de la mairie, empêchant le personnel d’avoir accès à leur droit.
L’élue communale, Mme Djiré Mariam Diallo, est accusée d’être au cœur du problème, gérant la mairie selon son humeur et son agenda en faisant fi de tout principe de gestion d’une administration communale.
La preuve, a soutenu Aboubacar Sy, presque tous les dossiers sont gérés régulièrement hors du cadre de la mairie, mais plutôt au domicile du maire. Les courriers et autres documents lui sont envoyés pour signature, avec tout le risque de violation des données à caractère personnel.
Également, M. SY enfonce le clou en accusant le maire de mauvaise gestion des 7 millions de FCFA dédiés à l’acquisition notamment des carburants par trimestre. Sans une clé de répartition, cette dotation est faite. Idem, pendant le ramadan, la fête de Tabaski et les 8 mars.
Dans leur réquisitoire contre le maire, les syndicats accusent encore Mme Djiré Mariam Diallo d’avoir mal géré le financement d’un organisme de la coopération japonaise de plus de 75 millions de FCFA pour la réalisation de 300 « lavoirs puisards ». À cause de sa mauvaise gestion, ce dossier a été déféré à la justice et sous traitement, a ajouté Aboubacar SY.
Face à leur grief pour de meilleures conditions de travail, les responsables syndicaux ont rappelé avoir signé un PV de conciliation à la suite d’un préavis de grève en novembre 2024. Les engagements consignés dans ce document ne sont pas respectés par la mairie, d’où la décision d’aller à une grève de trois jours.
Cet arrêt de travail qui a commencé ce mercredi 26 février 2025 porte sur les revendications suivantes : la dotation du personnel, de bureaux, de mobilier, d’outils informatiques, de badges ; la réhabilitation de toutes les toilettes dégradées ; le déploiement des agents relevés de leurs postes en tenant compte de leurs profils et qualifications ; la dotation des agents, de recouvrement des taxes, de moyens roulants et carburant ; la mise à la disposition des agents les bureaux scellés compte tenu de l’insuffisance de bureaux etc.
PAR AMINA SISSOKO
