Ce samedi 02 juin 2018, la capitale malienne a connu des échauffourées suite à la manifestation qui a été interdite par le gouverneur du district. Dans le but de faire la lumière sur la situation, le Directeur régional de la police, Siaka SIDIBE, était face à la presse pour un point de presse qui s’est déroulé au siège de ladite direction.
Dans son exposé luminaire, le directeur régional, après avoir souhaité prompt rétablissement aux blessés civils et forces de l’ordre, il a tenu à expliquer la principale cause de la dégénération de la marche. Selon lui, le 28 mai dernier, la direction régionale de la police a reçu une lettre de la part du bureau du chef de file de l’opposition afin de mettre à la disposition des marcheurs 300 porteurs d’uniforme. Avant que la direction ne réponde à cette lettre, le gouverneur du district leur a aussi envoyé une lettre a l’effet d’interdire la marche de l’opposition pour raison d’Etat d’urgence. A cet effet, le bureau du chef de file de l’opposition fut renseigné de l’interdiction de ladite marche.
Comme le disent les textes, le gouverneur est le responsable des lieux, il peut ainsi interdire tout regroupement pour raison de sécurité d’Etat et des institutions. A l’en croire, les forces de l’ordre avaient donc pour mission d’empêcher la marche à travers des barrages avec comme consigne : sensibiliser les manifestants à ne pas franchir les limites. Certains manifestants, en voyant les agents de sécurité et les barrages, ont donc décidé de passer aux jets de projectiles et agressions verbales à l’encontre des agents. En forçant non seulement les barrages, ils ont aussi cassé un véhicule de la protection civile. Immédiatement, les agents ont été obligés de lancer des gaz lacrymogènes afin de disperser la masse et faciliter l’accès à la circulation à d’autres citoyens qui devaient vaguer à leurs occupations.
Toujours selon le directeur, durant les échauffourées et la dégénération, 15 manifestants et 3 agents ont été blessés. Certains manifestants ont été interpellés puis relâchés, et une dizaine de motos ont aussi été ramenées à la fourrière. Cet évènement regrettable, comme le souligne le directeur, doit rappeler les uns et les autres au dialogue, et au respect des règles démocratiques. Il dira aussi dans son intervention qu’il faut une véritable culture du civisme pour plus de stabilité et au respect des institutions publiques.
Adama TRAORE
La Preuve