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Mahamat Saleh Annadif, chef de la Minusma: “la situation actuelle d’insécurité découle de la lenteur dans l’application de l’Accord”

C’est ce qu’a dit le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU au Mali, Mahamat Saleh Annadif. C’était lors de la conférence de la presse qu’il a animée ce jeudi 2 juin au QG de la Minusma.

Mahamat Saleh Annadif ancien ministre tchad
Objectif: édifier la presse nationale et internationale sur la situation sécuritaire au nord du pays. Situation marquée par des attaques répétitives contre les FAMa et les forces onusiennes. Il s’agissait pour Mahamat Saleh Annadif de se concerter avec les hommes de médias sur la situation, avant de se rendre à New-York dans le cadre du renouvellement du mandat de la Minusma.
Cette année, de février à ce jour, une vingtaine d’éléments de la Minusma ont été tués dans des attaques perpétrées par les terroristes contre les positions ou Camp de la Minusma au nord du Mali. La dernière attaque en date c’est celle intervenue le mercredi 1er mai 2016 à Gao. On déplore la mort d’un casque bleu chinois.
Cette situation fait dire au chef de la Minuqma que le Mali vit des moments difficiles. La Minusma est à la une des médias nationaux et internationaux depuis un mois. Et ce qui est souvent mis en exergue, c’est la recrudescence de l’insécurité, le non avancement de l’accord de paix et les attaques répétitives contre la Minusma et les FAMa.
Ces attaques sont-elles liées à la non application de l’Accord pour la paix et la réconciliation ?
 
C’est une évidence, a répondu le conférencier, car la crise malienne est d’abord politique. “Si tout le monde a placé d’immense espoir à l’Accord, les amis du Mali que nous sommes, espèrent que sa mise en œuvre va changer les choses. La meilleure façon d’amener la paix au Mali, c’est la mise en œuvre intégrale de l’Accord de paix“, a souligné Annadif.
Pour lui, la neutralisation des ennemis de la paix passe par la mise en œuvre de l’Accord. Le retard dans la mise en œuvre, estime le conférencier, est une cause fondamentale de la recrudescence de l’insécurité.
Le chef de la Minusma regrette la nonchalance des parties dans la mise en œuvre de l’Accord. Les groupes armés et le gouvernement, dit-il, se rejettent la responsabilité. Pour M. Annadif, ce n’est pas le moment de se rejeter la responsabilité. Surtout quand on sait que les Maliens, les forces de sécurité maliennes ainsi que celles de la Minusma vivent dans un environnement hostile caractérisé par la montée en puissance des terroristes vers le Sud du Mali
Que va  faire la Minusma face à cette insécurité ? Faut-il rendre le prochain mandat de la Minusma plus robuste ? Le chef de la Minusma répond que le mandat de la Minusma est déjà robuste si l’on se réfère aux dispositions de la résolution. “Mais nous devons nous poser la question de savoir pourquoi avec tous ces moyens, la Minusma n’arrive toujours pas à accomplir comme il le faut, sa mission. Nous devons faire notre autocritique pour être proactifs et plus dissuasifs à l’avenir. Nous devons tirer les leçons et changer notre attitude sur le terrain”, a souligné le conférencier.
Pour qu’elle soit plus performante, la Minusma, selon Mahamat Saleh Anadif, a aujourd’hui besoin de plus d’équipements blindés, de plus d’avions pour la surveillance aérienne et il urge également que des dispositions soient prises pour renforcer les renseignements.
Il a rappelé que la Minusma est au Mali pas pour se sécuriser mais pour la protection et la sécurité des populations. Pour cela, il appelle les populations maliennes à coopérer avec les forces onusiennes pour l’atteinte de l’objectif final qui est la stabilité du Mali.
La rédaction 

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