Selon nos informations, le ministre de la Défense et des Anciens combattants, Bah N’Daw, vient d’annuler des dizaines de contrats signés par son prédécesseur, Soumeylou Boubeye Maiga, pour des soupçons de surfacturation estimée à trente milliards de F CFA. Si jamais ces faits se confirment, l’ancien ministre de la Défense Boubeye risque de rejoindre son prédécesseur Yamoussa Camara en prison.
Le passage des enquêteurs du FMI fait vague à Bamako. Pour cause; après l’observation du FMI qui a constaté une surfacturation d’au moins 30 milliards de francs CFA dans des contrats entre des sociétés privées et l’Etat malien, le nouveau ministère de la Défense vient d’annuler une dizaine de contrats d’achat d’armements conclus entre l’ancien patron de la Défense limogé, suite à la débande des Fama à Kidal, le 21 mai 2014. Si ces informations se confirment, beaucoup de têtes vont devoir tomber, à commencer par l’ancien ministre, Boubeye. L’Etat étant une continuité, on se rappelle que quelques mois après sa nomination, le même Boubeye a réussi à conduire son prédécesseur, le général Yamoussa Camara, en prison, suite à l’affaire dite ‘’disparition des Bérets rouges’’, en dénichant des cadavres dans les poubelles de ce dernier. Comme un adage dit ‘’chacun à son tour chez le coiffeur’’. Donc le tour de SBM est il arrivé ?
En tout cas, le Président Lahadji Bourama risque d’e surprendre plus d’un, si jamais ces dossiers nauséabonds finiront par être transmis à la justice.
Selon nos confrères de RFI : ‘’A la prison civile de Bamako, un homme en détention provisoire est officiellement accusé par son associé, de faux et usage de faux. Son avocat conteste et fournit des documents : en réalité, il était associé à un célèbre homme d’affaires malien, connu du quartier populaire Bozola de Bamako.
La pomme de discorde entre les deux hommes fut une affaire de sous, de gros sous, dans un marché de fourniture d’équipements militaires au ministère malien de la Défense. Sur la facture proforma de l’entreprise chinoise qui devait livrer le matériel, la facture est d’un peu plus de 600 millions de francs CFA, tandis que la facture à régler par l’Etat malien est présentée par le fournisseur local avec un montant d’environ 3 milliards de francs CFA. Une grosse, très grosse leçon de surfacturation !
D’après nos informations, le ministre malien de la Défense vient d’ailleurs d’annuler partiellement ce contrat. Au total, onze contrats qui portent sur plusieurs dizaines de milliards de francs CFA ont été partiellement ou totalement annulés par le même ministre de la Défense, dont le crédo reste « le silence absolu chez la grande muette ». Wait and see !
Rassemblés par HKD