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Madani Tall, président de l’ADM, face à la presse : “il faut que IBK entende ce que les Maliens ressentent”

L’ancien conseiller aux affaires économiques d’ATT et président du parti Avenir et développement du Mali (ADM), Madani Amadou Tall, estime que le président de la République Ibrahim Boubacar Kéita ferait mieux de comprendre son peuple et d’agir en conséquence.

 

madani tall adm

Après avoir accordé un temps de grâce au président de la République Ibrahim Boubacar Kéita, l’ancien conseiller aux affaires économiques d’ATT et président du parti ADM, Madani Amadou Tall est sorti de sa réserve mardi soir, à son domicile à Sotuba.
Dans un entretien qu’il a accordé à la presse, celui qui est connu pour avoir dénoncé avec véhémence, parfois au risque de sa vie, les dérives pouvoiristes de l’ex-junte, s’est prononcé sur le cas Kidal et la situation socio-économique du pays.
“Mon affection et mon respect pour le président IBK sont connus de tous. Mais cela ne doit pas obérer de parler de ce que les gens vivent”, a souligné M. Tall. A en croire le conférencier, en ce qui concerne le cas de Kidal, il a 3 options : celle que nous vivons présentement ; l’option cynique selon laquelle tant qu’il n’y aura pas d’accord avec la France, Kidal ne serait pas libéré et la coordination au niveau gouvernemental notamment par la création d’un comité interministériel sous le commandement du Premier ministre Oumar Tatam Ly pour une conférence avec les partenaires qui accompagnent le Mali.
Pour Madani Amadou Tall, il s’agit de poser la question aux partenaires de savoir sachant bien que le processus de négociation prendra fin entre 2 à 3 ans, ce qu’il faut faire pour que l’Etat puisse exercer sa souveraineté sur tout le territoire.
M. Tall a souligné qu’il y a un problème de gouvernance dans le dossier. “Il faut qu’on sache ce que revendiquent les belligérants parce qu’il n’y a plus de revendications viables dans la mesure où ils ont renoncé à l’indépendance et à l’autonomie. Il s’agit de savoir maintenant qu’est-ce qu’ils veulent”. Secundo, Madani Tall a relevé un cafouillage autour des partenaires du processus de dialogue. Tantôt c’est la Cédéao, tantôt l’Algérie, parfois le Maroc. Une situation qu’il va falloir éclaircir.
Sur les hypothèses envisagées par les autorités pour la résolution définitive de la crise malienne, il y a la régionalisation. Madani Tall a rappelé qu’il a été le premier à parler de régionalisation et qu’il est aujourd’hui fier que ce concept soit partagé. “C’est une bonne chose”, dira-t-il.
Le président de l’ADM ne s’est pas empêché de se prononcer sur le premier gouvernement d’IBK. Un gouvernement qu’il trouve volumineux dans lequel certains ministres se retrouvent à jouer le rôle de directeur général.
Qu’en est-il de la lutte contre la corruption ? Pour Madani Tall, il y a une négligence notable dans ce combat. D’ailleurs, pour lui, ce qui est perdu dans la négligence vaut plus que ce qui est détourné. “Cette négligence est due au fait que les gens ne sont pas responsables”, selon l’hôte des journalistes qui ne manque pas aussi de propositions.
“Dans la lutte contre la corruption, il y a le bâton et la carotte. La situation des revenus peut être à l’origine de la corruption. Aujourd’hui, le Mali fait plus de 1300 milliards de F CFA de budget. Il faut donc procéder à un dégraissage du budget et instaurer des primes de performances. Cela amènera même une secrétaire à dénoncer son patron puisqu’elle sait qu’elle n’a pas son intérêt dans la corruption de son chef. Il faut innover”.
A en croire le patron de l’ADM, la situation socio-économique risque de se détériorer dans les mois à venir et les Maliens vont renouer avec la crise d’électricité au mois d’avril.
S’il a des conseils aujourd’hui à donner à IBK, que peut-il lui dire ? Selon Madani Tall, il faut conseiller le président IBK à comprendre les Maliens. “Ce qui est important, c’est de savoir ce qu’on va devenir dans les 5 ans à venir. Quelle école aurons-nous ? Quelle santé ? Kidal sera-t-il libéré ? Il faut que le président IBK entende ce que le peuple ressent”.
SOURCE / REDACTION MALI-WEB

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