Cet accord répond plutôt à une déclaration de politique générale du gouvernement qu’un accord politique.
Cela s’explique par le fait de l’application du projet présidentiel et sa fin par la démission du premier ministre.

Il ressort également de cet accord que l’accord d’Alger ne fera pas l’objet de discussions du dialogue politique national inclusif .
Les réformes politiques et institutionnelles seront au coeur de ce dialogue comme annoncé lors de l’adresse du président de la république à la nation.
Cet accord parle de la mise en place d’une assemblée constituante qui ne dit pas son nom et du coup, il manifeste un mépris pour l’assemblée nationale donc une manière de mettre en cause la légitimité des députés.

L’accord en question ne sauve ni l’année ni l’école malienne .
Il annonce un dialogue social conformément aux recommandations de l’OIT ( organisation internationale du travail)avec moins de précision.
Le gouvernement de large ouverture annoncé est en réalité, le gouvernement de la majorité présidentielle dans l’optique de l’application du projet présidentiel.
À ce niveau, il faut reconnaître une incohérence politique quand l’accord s’oppose à la promotion politique par un parti et un groupe de partis pendant que l’accord met en oeuvre un projet présidentiel soutenu et defendu par un groupe de partis autour d’un parti politique (Le RPM).
En conclusion cette contre proposition est un rejet pur et simple de la proposition de l’opposition.
Cet accord politique est en déphasage par rapport à la réalité du moment et ne traite pas les problèmes en profondeur.
Gouvernement d’union nationale ou non la seule vérité est et reste la refondation du Mali à travers un dialogue national inclusif digne de ce nom sur toutes les questions relatives à la vie de la nation.