Depuis deux semaines, le climat est tendu au lycée français de Bamako entre les contrats locaux et le bureau de l’Association des parents d’élèves de l’établissement Liberté (APEEL). L’APEEL serait accusée de non-respect des droits des salariés locaux de toutes origines, le tout sur fond de discriminations. Cette situation résulte du désengagement progressif et continu de l’AEFE entachant la qualité de l’enseignement.
L’Association des parents d’élèves de l’établissement liberté (APEEL) gère cet établissement, régi dans son fonctionnement, par le Code du travail malien et les règles de l’enseignement français à l’étranger.
Cependant, depuis quelques années, les droits des contrats locaux sont bafoués. En 2018, une visite inopinée de l’Inspection du travail a révélé des infractions graves aux conditions de travail. De dialogues en négociations infructueuses, les tensions se sont cristallisées entre le bureau de l’APEEL et le personnel.
Après un préavis de grève du mercredi 5 juin au vendredi 12 juillet 2019 pour : non application des injonctions de la direction régionale du travail, le non-paiement des indemnités et primes obligatoires prévues au code du travail malien et, le traitement discriminatoire du personnel en contrat local, une conciliation a eu lieu dans les bureaux de l’inspection le 27 mai. Chacune des parties a, selon nos sources, a œuvré pour le dialogue et l’apaisement de la situation. Cependant, contre toute attente, le 2 juin, les parents recevaient un courrier mentionnant la rupture des négociations, leur apprenant par truchement, le conflit.
Ce bureau élu en octobre 2018 avait promis un dialogue social apaisé. Hélas, les grèves ont été inévitables pour entamer des discussions.
On pourrait penser que les finances de l’établissement ne pourraient pas couvrir les revendications, mais des sommes colossales sont empruntées aux banques pour monter des murs. Aussi, il semblerait que le bureau de l’APEEL n’ait pas, pour priorité, la qualité de l’enseignement. Les parents d’élèves, quant à eux, se sentent trahis par le Bureau. En effet, ils relèvent la prise d’otage de leurs enfants alors que la situation est simple, il suffirait d’appliquer les lois pour qu’elle cesse. Ils disent également ne rien comprendre de la gestion de cet établissement, si gestion, il y a, car, les frais de scolarité ne cessent d’augmenter tandis que la qualité baisse tant dans l’enseignement baisse.
Le bureau de l’APEEL est probablement responsable, en partie, mais n’oublions pas de noter le désengagement de l’AEFE qui renforce cette situation voire la crée.
Notons la perte de 7 fonctionnaires français en 2 ans.
Il semble utile de se demander si les murs ont des savoirs et des compétences à transmettre aux élèves.
Pabel
Le Pays