Les autorités maliennes se battent à bras le corps pour faire la lumière sur la disparition de citoyens mauritaniens sur le territoire malien. Une mission de haut niveau envoyée à Nouakchott à cet effet, a eu des échanges francs avec la partie mauritanienne et les deux délégations se sont convenues sur plusieurs points.

Dans un communiqué en date du dimanche 13 mars, le gouvernement malien  a précisé qu’au cours de son  séjour  à Nouakchott, sa délégation a rendu visite à un citoyen mauritanien qui a été blessé lors d’une opération de contrôle des FAMa.

Par ailleurs, le gouvernement malien a rappelé le professionnalisme des Forces armées maliennes qui sont « soucieuses du respect des droits humains, comme en attestent notamment l’interpellation, suivie de la libération saine et sauve de 29 ressortissants Mauritaniens, depuis la fin de l’année dernière, à ce jour ».

Concernant l’assassinat de certains Mauritaniens sur le territoire malien, le gouvernement de la transition insiste sur l’innocence de l’armée malienne. « En outre, sur la base de preuve matérielle technologique, il s’avère qu’aucune patrouille militaire des FAMa n’était présente dans la zone et aux dates indiquées et jusqu’à présent, aucune preuve matérielle ne permet d’incriminer nos vaillants FAMa », précise le communiqué du gouvernement de la transition.

Face à cette situation et pour éviter de tels incidents, les autorités maliennes prennent une décision importante : celle de l’interdiction de la circulation des personnes civiles dans les zones de la forêt de Wagadou et de la forêt de Gringalé. « Par conséquent, pour d’une part prévenir toute dégradation de l’excellente relation séculaire de bon voisinage entre la Mauritanie et le Mali, et d’autre part, pour préserver l’intégrité physique, ainsi que les biens des citoyens maliens et mauritaniens, les autorités militaires ont décidé d’interdire strictement toute circulation de personnes civiles dans les zones de la forêt de Wagadou et de la forêt de Gringalé, où se déroule l’opération militaire ‘’Maliko’’ », a-t-on lu dans le communiqué du gouvernement de la République du Mali.

Boureima Guindo

Source: Le Pays– Mali