Créé en février 2014, le G5 Sahel a célébré mardi 19 décembre son 3e anniversaire. Pour l’occasion, les organisateurs des festivités au Mali ont choisi l’Université des sciences juridiques et politiques de Bamako pour animer une conférence-débat sur le thème : « Ensemble, célébrons et débattons du G5 Sahel ».
Composé du Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad, le G5 Sahel, créé en février 2014 à Nouakchott en République islamique de Mauritanie qui abrite le siège de l’organisation, vient de célébrer son troisième anniversaire le mardi dernier. Une occasion pour les acteurs de l’organisation d’expliquer les missions, les résultats obtenus depuis sa création et les perspectives. C’est l’Université des sciences juridiques et politiques de Bamako que l’organisation s’est focalisée en organisant une conférence-débat sur la thématique : « Ensemble, célébrons et débattons du G5 Sahel ». Elle était animée par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop. Selon lui cette initiative vise à impliquer les jeunes pour qu’ils s’approprient leur organisation. « Le G5 Sahel est une organisation des populations et non des chefs d’Etats », a-t-il précisé, rappelant que le sahel concerne 11 pays, c’est du Sénégal jusqu’en Somalie. « Mais, c’est 5 pays qui ont en commun un projet ambitieux et réaliste pour la stabilité des territoires touchés par le sahel. Parce qu’ils ont les mêmes contraintes géographiques, sécuritaires, environnementales, climatiques et démographiques avec comme spécificité des espaces vastes mais peu peuplés… ». A l’en croire, le G 5 Sahel est basé sur deux piliers : la sécurité et le développement. « Il a pour mission de garantir des conditions de développement et de sécurité dans l’espace des pays membres, offrir un cadre stratégique pour améliorer la vie des populations, aligner le développement et la sécurité, soutenir la démocratie et la bonne gouvernance et en fin promouvoir un développement régional inclusif et durable. Il s’est inspiré de la force multinationale mixte au Nigéria et dépasse la Minusma par ses compétences », a-t-il expliqué.
« La lutte contre le terrorisme n’est pas facile. C’est combattre un ennemi invisible. De ce fait, il faut que les jeunes apprennent une bonne éducation classique et religieuse afin de lutter contre les menaces terroristes. Déjà, le G5 Sahel est aujourd’hui prêt pour assurer pleinement son rôle et compte collaborer avec les autres pays du sahel dans les jours à venir mais avant il compte faire ses preuves », a-t-il ajouté.
L’ambassadeur de l’Union Européenne, Alain Holleville, a fait savoir que l’UE soutient les pays du G5 Sahel sur le plan du développement économique et sécuritaire. « Elle fait du G5 Sahel une priorité pour des enjeux stratégiques communs. La paix, la sécurité constituent une priorité stratégique pour l’Union Européenne. C’est pourquoi, elle outille le G5 Sahel », a rappelé l’ambassadeur de l’Union Européenne auprès de notre pays.
Bréhima Sogoba et Kadia Doumbia, Stagiaire
Source: L’Indicateur du Renouveau