En vue de sensibiliser ses journalistes sur les différentes formes d’esclavage moderne au Mali et à la manière de traiter ces thématiques dans le respect des personnes concernées, la radio Studio Tamani organise du 10 au 12 février 2020, à la Maison de la presse, un atelier de formation. La cérémonie d’ouverture était présidée par la représentante de l’ambassadeur du Royaume Uni au Mali, Jenny Jones. En présence de la vice-présidente de la Commission nationale des droits de l’Homme, Me Kadidia Traoré Doucouré, et du directeur de Studio Tamani, Martin Faye.
L’esclavage moderne est une notion très large. Trois pratiques principales constituent le travail forcé aux fins d’exploitation de la main d’œuvre : le travail forcé (Forced Labor), la traite d’êtres humains (Human Trafficking), l’asservissement par la dette (Debt Boundage). Ces trois pratiques associées ou utilisées individuellement constituent l’esclavage moderne dans le secteur privé.
Mais l’esclavage moderne inclut également les travaux dangereux pour les enfants et autre “pires formes de travail des enfants”, le mariage forcé, le travail forcé aux fins d’exploitation sexuelle, le travail forcé imposé par l’Etat (sanction politique, discrimination raciale…) et bien sur l’esclavage traditionnel. L’esclavage moderne est donc présent au quotidien dans la société malienne, mais il n’est pas identifié comme tel et décrypté pour être traité correctement par les médias.
Dans le but de sensibiliser ses journalistes sur les différentes formes d’esclavage moderne au Mali et à la manière de traiter ces thématiques dans le respect des personnes concernées, la radio Studio Tamani a initié une formation de trois jours qui s’inscrit dans le cadre du projet “Studio Kalangou & Studio Tamani : traitement journalistique du phénomène de l’esclavage moderne” financé par le Département du développement international (DFID) du Royaume Uni.
Le détecteur de Studio Tamani, Martin Faye, a remercié le Royaume Uni et la Commission nationale des droits de l’Homme pour leurs soutiens à l’organisation de cet atelier qui permettra aux journalistes de mieux maîtriser le concept.
Selon la vice-présidente de la CNDH, Me Kadidia Traoré Doucouré, l’organisation de cet atelier cadre avec les missions de la Commission nationale des droits de l’Homme avant insister sur l’importance du rôle des hommes de medias dans la protection des droits de l’Homme. “La protection des droits de l’Homme est une œuvre de tous les jours à laquelle les hommes de médias doivent participer”, a-t-elle déclaré.
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