Les Etats-Unis travaillent en étroite collaboration avec plusieurs pays dont le Nigeria pour combattre les organisations islamistes qualifiées de terroristes.
Attentats, Enlèvements et assassinats
Un responsable du département d’Etat a révélé «des entraînements et un financement limité» d’Aqmi à ces organisations qui lorgneraient vers des pays du sahel en général et en particulier le Niger et le Mali ou ils demeurent dangereux à travers des attentats récurrents et des enlèvements. On a encore en mémoire l’enlèvement et l’assassinat le samedi 2 novembre dernier à Kidal, au nord du Mali, de la journaliste reporter Ghislaine Dupont et du technicien Claude Verlon de Radio France internationale (Rfi). Enlèvement et assassinat revendiqués par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Une revendication jugée « plausible parce que les revendications précédentes d’Aqmi avaient été publiées de la même façon», avait souligné le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius.
Aqmi avait affirmé avoir enlevé et tué ces confrères pour «punir la France pour sa nouvelle croisade» au nord du Mali. Une source sécuritaire française avait confirme la thèse de l’implication de la quatrième katiba d’Aqmi, la katiba Al-Ansar, dirigée par Abdelkrim Targui dit Le Touareg. Touareg malien, originaire de la ville d’In Khalil, qui appartient au clan familial d’Iyad Ag Ghali, le patron d’Ansar Dine dont il est le neveu. Le Mali n’est donc pas encore sorti de la guerre lancée contre les groupes armés islamistes. Lesquels avaient pris le contrôle du nord du pays pendant plusieurs mois avant d’être traqués et repoussés par les troupes françaises de l’opération Serval et des troupes africaines.
Faire oublier le souvenir de Tibéhirine
Des drones américains basés au Niger aident encore la France dans la guerre contre ces groupes armés islamistes au Mali. L’assassinat et la décapitation de sept moines trappistes français au Monastère de Tibéhirine, en Algérie, en 1996 est resté un souvenir douloureux pour la France et l’Eglise catholique de France. Les sept moines trappistes avaient été enlevés dans la nuit du 26 au 27 mars 1996 et séquestrés durant deux mois. Leur assassinat fut annoncé le 21 mai 1996 dans un communiqué attribué au Groupe islamique armé (Gia). Les têtes des moines avaient été retrouvées non loin de Médéa le 30 mai 1996, mais pas leurs corps. Depuis cette époque, les missionnaires français présents dans des zones à risque n’ont pas été très touchés par les enlèvements.