Après quelques jours du départ du denier détachement militaire français, le Gouvernement de la transition, dans un communiqué publié le dimanche 19 août, a dit avoir constaté, le départ effectif de la Force française Barkhane du territoire malien. Ce départ était réclamé par le Gouvernement de la transition depuis le 18 février 2022. La Force française Barkhane a plié ses bagages le lundi dernier, dans la 8ème région.
« A titre de rappel, la France a décidé unilatéralement, le 10 juin 2021, de retirer la force Barkhane du Mali en adoptant un calendrier, sans concertation avec les autorités maliennes auxquelles elle était liée par des accords de défense. Vu la gravité de cet agissement, les autorités maliennes ont exigé de la France, le 18 février 2022, de retirer ladite force ‘’sans délai’’, a indiqué le communiqué. Malgré sa présence au Mali depuis plus de 9 ans, la situation sécuritaire se détériorait chaque jour un peu de plus. Surtout, dans les régions où la France avait ses bases militaires, les attaques terroristes se multipliaient, les populations enregistraient des morts sans cesse. L’attaque récente contre la position des FAMa survenue le 07 août dernier en est une preuve palpable. C’est ainsi les populations ont réclamé son retrait du Mali. Sans un communiqué officiel du Gouvernement, elle a en effet décidé « unilatéralement » le 10 juin 2021 de retirer ses éléments du territoire malien. Le Gouvernement de la Transition, étonné de cet agissement, a ainsi exigé son départ le 18 février dernier « sans délai ». « Le gouvernement de la Transition prend acte de ce retrait définitif de la Force Barkhane et rassure la population malienne que grâce à la montée en puissance des vaillantes forces armées maliennes (FAMa), plus de succès seront engrangés contre les groupes terroristes, la sécurité des populations sera considérablement améliorée et les biens ne faibliront point », a rassuré le communiqué. Dans ce communiqué diffusé le 19 aout dernier, le Gouvernement de la Transition a rassuré que les Forces armées maliennes (FAMa) ne ménageront aucun effort pour l’accomplissement de leur mission qui est la sauvegarde de l’intégrité territoriale. Dans ledit communiqué, le Gouvernement de la Transition a souligné que la détérioration de la situation sécuritaire au Mali et dans le Sahel est une « conséquence immédiate de l’intervention de la France et ses alliés en Libye », poursuit le communiqué. De surcroit, en rendant un vibrant hommage aux victimes de l’insécurité, il a rappelé que le terrorisme est un problème commun et que tous les Etats doivent coopérer afin de mener une lutte efficace contre ce fléau. Le Gouvernement de la Transition se dit prêt à coopérer avec les autres Etats en vue de juguler la menace terroriste. Pour ce faire, le Président de la Transition du Mali, colonel Assimi Goïta, met l’accent sur 3 principes : le respect de la souveraineté du Mali ; le respect des choix stratégiques opérés par le Mali ; la défense des intérêts du peuple malien dans les décisions prises.
Garibou TOGO, Stagiaire
Source: LE PAYS