Les jihadistes combattus par les militaires français et leurs partenaires au Sahel bénéficient d’une «forte capacité de régénération», a souligné le Chef d’État-major français, le Général François Lecointre, lors d’une récente audition au Sénat.
« Face à nous, nous avons un ennemi au volume moyen assez faible, mais capable de mobiliser rapi- dement et ponctuellement des effectifs importants, de l’ordre de la centaine, à moto, pour mener des actions sur des objectifs à forte valeur ajoutée», a-t-il déclaré au su- jet du groupe État Islamique au Grand Sahara (EIGS), implanté dans la région dite des “trois (03) frontières” (Mali, Niger, Burkina Faso) et désigné par Paris ennemi numéro un au Sahel.
Si l’opération antijihadiste française Barkhane, récem- ment passée de 4.500 à 5.100 hommes,multiplielesoffen- sives contre l’ État islamique au Grand Sahara (EIGS) ces dernières semaines et lui inflige de lourdes pertes, «la capacité de régénération de ces terroristes est forte», a fait valoir l’Officier supé- rieur pendant cette audi- tion tenue, début février; et publiée seulement un mois plus tard sur le site du Sénat selon l’AFP. «Ils sont chez eux, ils instrumentalisent des tensions interethniques, ilsrecrutentdescombattants de plus en plus jeunes», a-t-il affirmé.
« La population locale est structurée autour de liens eth- niques forts et se sent aban- donnée par l’État: elle fournit à l’EIGS des jihadistes qui, en enfants du pays, maîtrisent parfaitement le terrain, savent pouvoir se diluer dans les villages et bénéficient du soutien des habitants »
Source Nouvel Horizon