« Barkhane prendra toute sa part, dans la Coalition pour le Sahel », en particulier au sein du premier pilier, celui du combat contre les groupes armés terroristes, annonce l’Opération française dans un communiqué parvenu, mercredi, à l’AMAP.
Les chefs d’État du G5 Sahel et leur homologue français, Emmanuel Macron, ont convenu, lors du Sommet de Pau, lundi 13 janvier, d’engager des discussions pour mettre en place ce nouveau cadre politique, stratégique, et opérationnel pour la lutte contre les groupes terroristes, qui prendra la forme et le nom d’une « Coalition pour le Sahel », Celle-ci sera organisée autour de quatre piliers : le combat contre le terrorisme, le renforcement des capacités militaires des États de la région, l’appui au retour de l’Etat et des administrations sur le territoire, et enfin l’aide au développement.
« Cette coalition sera le catalyseur d’une coordination renforcée destinée à raccourcir les circuits de décision, notamment pour apporter un soutien plus rapide aux partenaires, et à favoriser la circulation du renseignement », explique le texte de l’Opération française.
Par ailleurs, le président Emmanuel Macron, a annoncé l’envoi de 220 militaires en renfort de l’opération Barkhane. « Ce renfort répondra au besoin d’accentuer notre effort dans la région des « trois frontières », dans le cadre de l’approche zonale de Barkhane », poursuit le texte.
Déployé à courte échéance, il sera essentiellement de nature terrestre et sera composé de troupes aguerries, expérimentées et habituées à opérer au Sahel. « Il permettra de renforcer la lutte contre les groupes armés terroristes qui sévissent dans la région, en particulier l’Etat islamique dans le grand Sahel (EIGS), dans le cadre d’un véritable partenariat de combat avec les forces locales », indique le communiqué. Ce renfort « aura également pour vocation de permettre à Barkhane de répondre plus efficacement encore aux demandes d’assistance des forces du G5 Sahel ».
L’origine de ces troupes, le calendrier et la zone de leur déploiement restent confidentiels, à ce stade. A terme, la forme et les missions de ce renfort pourront évoluer pour que Barkhane, qui est en perpétuelle adaptation, accueille et favorise le déploiement de nos partenaires, notamment dans le cadre de la Coalition, et au côté de la Task Force Takuba.
Actuellement, Barkhane poursuit son effort dans la région du Liptako-Gourma, grande comme un quart du territoire métropolitain français, qui s’est concrétisé, cette semaine, par une opération conjointe d’ampleur avec nos partenaires du G5 Sahel.
Les soldats français ont, aussi, apporté un appui aérien qui a contribué à faire fuir les djihadistes, lors de l’attaque du camp de Chinagodrar, au Niger, survenue le 9 janvier 2020.
Au Sommet de Pau, les chefs d’Etat ont réaffirmé leur détermination à lutter ensemble contre les groupes terroristes qui opèrent au Sahel. Ils ont également salué la mémoire des victimes civiles de leurs exactions, de même que celle des soldats africains, français et internationaux tombés dans l’accomplissement de leur mission.
Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS): Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad.
Elle regroupe environ 4 500 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.
MD
(AMAP)