En dehors de la crise sanitaire et économique mondiale qu’engendre le Coronavirus, il convient de souligner que cette pandémie contribue à la lutte contre le réchauffement climatique. Depuis le début de cette pandémie, il y a une diminution du taux d’émission de CO2 dans beaucoup de pays affectés.
La nature se serait-elle rebellée finalement contre les hommes qui refusent de changer de réaction à son encontre ou s’agit-il tout simplement d’un signe servant à appeler les hommes à la conscience ? En tout cas, la nature semble avoir réussi à prendre sa revanche sur l’humanité en tronquant sa maladie contre la santé de ses bourreaux. Cela se voit à travers la diminution du taux d’émission de CO2 observée dans beaucoup de pays affectés par le Covid-19.
La nature se rebelle contre les hommes
« De nouvelles données du satellite Copernicus Sentinel-5P révèlent le déclin de la pollution atmosphérique, en particulier des émissions de dioxyde d’azote, en Italie. Cette réduction est particulièrement visible dans le nord de l’Italie, qui coïncide avec son verrouillage national pour empêcher la propagation du coronavirus. » Ces données ont été obtenues grâce à l’instrument Tropomi à bord du satellite « Copernicus Sentinel-5P qui cartographie une multitude de polluants atmosphériques à travers le monde ».
Ce constat laisse comprendre que le Coronavirus ne comporte pas que des dangers. Si cette pandémie a des conséquences sanitaires indéniables sur les hommes, force est de reconnaître que cette crise sanitaire mondiale s’est révélée favorable à la lutte contre le réchauffement climatique. On aurait dit que la nature prend sa revanche sur les hommes qui ont porté atteinte à sa santé à travers leurs activités polluantes incontrôlées.
Diminution du CO2
En effet, partout où cette épidémie, déclarée pandémie par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), s’est grandement manifestée, des mesures de restriction des mouvements, de fermeture des entreprises ont été adoptées. Nous savons que les moyens de déplacement des hommes (motos, véhicules) dégagent des gaz dangereux pour l’environnement. Cela reste de même pour les grandes usines. La fermeture de celles-ci ne peut être que bénéfique pour l’environnement en aidant à la diminution du réchauffement climatique.
Dans une interview sur Paris Match, le 14 mars 2020, l’expert belge Étienne de Callataÿ explique : « Les émissions de CO2 en Chine ont fortement diminué, ce qui témoigne d’une baisse importante de l’activité dans ce qu’on appelle “l’usine du monde”. »
En France, depuis quelques semaines déjà, c’est le même principe de confinement et d’arrêt des usines à l’œuvre. Avec moins d’usines en marche, de véhicules en circulation, il y aura une diminution du taux d’émission de CO2 en France. Ce qui est favorable à la lutte contre le réchauffement climatique dans le monde.
Selon Claus Zehner, directeur de la mission Copernicus Sentinel-5P de l’ESA, « La baisse des émissions de dioxyde d’azote dans la vallée du Pô, dans le nord de l’Italie, est particulièrement évidente. Bien qu’il puisse y avoir de légères variations dans les données en raison de la couverture nuageuse et des changements météorologiques, nous sommes très confiants que la réduction des émissions que nous pouvons voir coïncide avec le verrouillage en Italie entraînant moins de trafic et d’activités industrielles. »
Face aux résistances à l’application des nombreux accords pour la santé environnementale, la nature aurait ainsi fini par rendre son verdict toute seule en tronquant sa maladie contre la santé de l’humanité.
Fousseni Togola
Source : LE PAYS