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Lutte contre le racisme : il y a 30 ans, la “Marche des Beurs”

ANNIVERSAIRE – En 1983, une poignée de fils d’immigrés décidaient de traverser la France à pied pour dénoncer le racisme. La “marche pour l’égalité et contre le racisme” va fêter son trentième anniversaire le 3 décembre prochain. Un anniversaire qui prend toute sa signification à l’heure où des initiatives s’organisent suite aux insultes proférées à l’égard de Christiane Taubira.

 Lutte contre racisme marche marseille parisTout est parti de cet homme, Toumi Djaidja. Le 20 juin 1983, ce fils de harki s’interpose dans une dispute, dans la banlieue sud de Lyon, entre un adolescent et un policier dont le chien s’en prenait au jeune. Le policier ouvre le feu et blesse grièvement Toumi Djaidja. Ce dernier décide alors de dénoncer le racisme en traversant la France à pied. Rejoint par une douzaine d’enfants d’immigrés, ils partent de Marseille le 15 octobre. 1 200 kilomètres plus tard, à l’arrivée le 3 décembre, ils sont environ 100 000 à marcher à Paris. La “marche pour l’égalité et contre le racisme” rebaptisée “marche des Beurs” est née.

Marches et soirées de mobilisation

Cette décision de faire une marche – il y en aura une seconde en 1984 – survient dans une année marquée par des violences entre jeunes des cités et policiers dans la banlieue lyonnaise et la poussée du FN aux élections partielles de Dreux (Eure-et-Loir). La marche a été soutenue par plusieurs personnalités qui ont rejoint le cortège de manière ponctuelle : le ministre de la culture de l’époque, Jack Lang, ou encore Huguette Bouchardeau, la secrétaire d’Etat. Le 3 décembre, une délégation de huit membres de Collectif jeunes est accueillie par le président François Mitterrand. Le chef de l’Etat en profite pour annoncer la création d’une carte de résident de 10 ans.

Trente ans plus tard, les commémorations se multiplient dans toute la France et se voient renforcées par es récentes attaques dont a été victime la ministre de la Justice Christiane Taubira. Des marches sont organisées comme celle du 30 novembre, qui répond à l’appel d’associations antiracistes, syndicats, et collectifs d’ultramarins pour “faire barrage au racisme”. Le 7 décembre, une manifestation est prévue à Paris à l’appel d’un collectif d’associations d’immigrés, leur plate-forme étant plus revendicative, avec des appels en faveur du droit de vote des étrangers aux élections locales. De même, une soirée de mobilisation “contre la haine” est organisée le 2 décembre par la ministre de la Culture, Aurélie Filippetti, au théâtre du Rond-Point à Paris. En marge de ces actions, certains n’hésitent pas à faire leur propre hommage à l’image de Maxime Musqua, chroniqueur auPetit Journal, qui a décidé de reproduire la Marche des Beurs. Mais s’est malheureusement fait entarter trois jours après.

SOURCE / metronews

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