Le gouvernement a pris des mesures de lutte contre le paludisme à l’approche du mois de septembre où commence la forte incidence de contamination. Objectif: faire du Mali, un pays au Rendez-vous de la pré- élimination du paludisme.
Le dernier trimestre de l’année est la période la plus exposée au paludisme. Au Mali, le mois de septembre est généralement le moment où l’incidence du paludisme commence à être plus forte. L’hivernage étant une période qui favorise la multiplication des moustiques, les populations sont plus exposées aux risques de contamination de la maladie. Le paludisme touche environ 2 millions de personnes et cause près de 2000 décès par an, selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Pendant l’hivernage on enregistre au Mali une augmentation des cas et des décès liés à cette maladie. Selon le Dr Diakalia Koné, Directeur du programme national de lutte contre le paludisme (PNLP), les zones les plus touchées sont les régions de Mopti et de Sikasso à cause de leur grande pluviométrie. Par ailleurs, une catégorie de la population est plus exposée au taux de contamination. Pour le professeur, Ogobara Doumbo, directeur du centre de recherche et de formation sur le paludisme au Mali, la population cible est surtout constituée d’enfants de moins de 5 ans, de femmes enceintes, des Maliens de la diaspora et des personnes âgées.
Face à cette situation, le gouvernement à travers le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique a décidé de prendre des mesures pour réduire le taux de contamination et permettre à la population d’être au rendez-vous de la pré-élimination cette année. Ces mesurent passent par l’organisation de la chimio prévention du paludisme saisonnier (CPS) chez les enfants de 3 à 59 mois sur toute l’étendue du territoire national. Dans les régions du nord, la CPS est couplée à d’autres activités à grande échelle telles que la vaccination, le dépistage, la prise en charge des cas de malnutrition et la distribution de moustiquaires imprégnées à longue durée d’action (MILD). Concernant les régions de Mopti et Sikasso, deux brigades sont chargées d’appuyer les activités de lutte contre le paludisme. Le gouvernement souhaite grâce à ces mesures lutter efficacement contre la maladie. Pour cela, les populations doivent également adopter de nouvelles méthodes de vie. Ceci implique pour chaque Malien de tenir propre son environnement. Selon Ogobara Doumbo, chacun doit aussi appliquer les stratégies efficientes qui passent par la consultation prénatale (CPN) pour les femmes enceintes et l’utilisation des MILD.
Source: journaldumali