La salle LCL Abdoulaye Diallo dit DAX de l’Ecole de la gendarmerie de Faladié a servi de cadre le lundi 22 mars dernier, aux travaux de l’atelier de formation et de sensibilisation à l’intention des commandants de Brigade de la gendarmerie et leurs adjoints sur la lutte contre blanchissement de capitaux et le financement du terrorisme. Cet atelier a été organisé par la Cellule de traitement des informations financières (CENTIF) en partenariat avec la Direction générale de la Gendarmerie nationale.
L’ouverture des travaux était présidée par le Secrétaire général du ministère de la Sécurité et de la Protection Civile, Oumar Sogoba, en présence du président de la CENTIF, MarinpaSamoura, du DG de la gendarmere, Colonel-Major, SambouMinkoro Diakité.
Du 22 au 24 mars 2021, les participants de cet atelier ont été outillés sur les techniques utilisées par les criminels financiers, les conséquences néfastes qui découlent de leurs agissements malveillants et les solutions les plus indiquées pour les circonscrire et les mettant hors de nuire.
A l’ouverture des travaux le Directeur général de la gendarmerie nationale, Colonel-Major SambouMinkoro Diakité, a exprimé toute sa satisfaction pour l’organisation du présent atelier qui permettra sans nul doute combler un vide de formation. Selon lui, ce n’est qu’un début d’une série de formations. Avant d’indiquer que sans une action concertée, il serait difficile de venir à bout de ce phénomène qui est en train de saper tous les efforts consentis dans ce domaine.
Selon le président de la CENTIF, Marinpa Samoura, cette session de formation vient à point nommé, en raison principalement de multiples facteurs endogènes et exogènes favorisant la propension, l’extension et la complexification de la criminalité financière transnationale organisée à travers le monde. Selon lui, la lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et le financement de la prolifération des armes de destruction massive constitue de nos jours des préoccupations universelles, en conséquence partagées par tous les pays du pays.
Pour combattre le phénomène, selon MarinpaSamoura, il urge que l’on obtienne une synergie de tous les acteurs intervenant dans cette lutte. Au Mali, hélas, il est malheureusement constaté que la plupart des acteurs impliqués dans la lutte, n’ont généralement pas ou ont peu de connaissances en la matière, a-t-il déploré. Et de préciser que les résultats escomptés de cette lutte que notre pays mène dans toutes ses composantes sécuritaires ne seront atteints qu’à travers des formations soutenues des acteurs placés en première ligne, notamment les éléments des forces de sécurité. « Se soumettant en toute souveraineté à une exigence du GAFI, le Mali a consenti à l’évaluation de son dispositif de lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et le financement de prolifération par les pairs. Le Mali est confronté à un risque important de financement du terrorisme par des terroristes locaux financés localement d’une part et par des groupes terroristes qui ont fait allégeance à des acteurs internationaux et dont ils reçoivent un soutien, d’autre part », a-t-il déclaré.
Pour sa part, le secrétaire général du ministère de la Sécurité et de la Protection civile a salué l’initiative commune de la Gendarmerie nationale et de la CENTIF pour avoir organisé cette formation qui constitue un gage de vitalité de nos forces dans la lutte contre la criminalité transnationale organisée. Oumar Sogoba a par ailleurs invité les participants à accorder une plus grande attention à ces trois jours de formations, afin d’en tirer le meilleur profit.
La cérémonie d’ouverture a pris fin par la signature d’une convention de partenariat entre la CENTIF et la Direction générale de la Gendarmerie nationale.
AMTouré
Source: 22 Septembre