Depuis la visite du nouveau ministre de la sécurité et de la protection civile, le colonel major Daouda Mouhamedine au sein de sa structure, le directeur général de la police nationale, le contrôleur général Soulaimane Traoré n’a pas faibli ses actions. Car le ministre avait bien demandé l’engagement total des agents de la police dans la lutte contre le banditisme. « Il nous a précisé qu’il attend des fonctionnaires de polices un investissement total et un engagement sans faiblesse dans la lutte contre la criminalité et la délinquance » a rappelé le contrôleur général en ajoutant « le ministre a été très clair : notre mission consiste à protéger la population et ses biens, être en liaison étroite et permanente avec elle, et être à l’écoute de ses inquiétudes et de ses besoins ».
Selon lui, cette volonté entre en droite ligne avec les actions menées avec l’ancien ministre de la sécurité et de la protection civile à l’intérieur du pays et les récentes mutations survenues au sein de la police. « Ces mutations l’ont été dans le souci d’une plus grande efficacité et la recherche d’une réponse appropriée à la criminalité rampante que les bandits veulent nous imposer » a-t-il indiqué.
Il a réaffirmé cette volonté aujourd’hui encore. « Mon objectif principal, aujourd’hui encore, reste l’éradication de la criminalité et de la délinquance. Il conditionne mon sens de mon engagement et celui que j’attends de mes subordonnés », a-t-il fait savoir.
En effet, il a effectué au cours des derniers mois, des visites au niveau des dix-sept commissariats de sécurité publique du district de Bamako pour prendre contact et donner les instructions de fermenter au personnel de la police nationale. Ces déplacements sur le terrain m’ont permis de m’entretenir avec les hommes et femmes qui composent nos forces de sécurité, d’être à leur écoute et de m’enquérir de leur condition de travail. J’en ai profité pour leur rappeler mes directives de fermeté et de « tolérance zéro » pour les malfrats », a-t-il indiqué.
Suite à ces visites, le directeur a noté et dit être conscient de l’insuffisance de moyens matériels et logistiques, qu’il constaté sur le terrain à Bamako et à l’intérieur du pays.
Selon lui, beaucoup d’initiative sont déjà entreprises par les plus hautes autorités de l’Etat pour y remédier, notamment la remise dernièrement des clés de 2020 véhicules de types Pickup aux différentes forces défense et de sécurité dont 105, uniquement à la police nationale. Aussi, il faut ajouter entre autres : le recrutement de 2994 éléments de police et 3250 autres en cours actuellement, l’ouverture, le 21 juin dernier, de la formation d’une cinquantaine d’enquêteurs de la police nationale sur la « lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme ». des fléaux méconnus du grand public qui constituent, selon lui, une forme de criminalité dont l’implication à travers des réseaux internationaux, joue un rôle dans le financement des bandes criminelles, les malfrats et les groupes terroristes au Mali et dans toute l’Afrique de l’Ouest.
Il estime par conséquent que ces renforcements sur tous les plans affichent, clairement, la volonté des plus hautes autorités de la transition à sécuriser les populations et leurs biens, voire endiguer la violence et l’insécurité au Mali.
Même bien avant cela, le directeur général de la police a signalé que ses hommes font un travail de titan sur le terrain. « Au cours de mes différentes visites, j’ai pu vérifier personnellement que les policiers que j’ai rencontrés font preuve de détermination sans faille à pourchasser les délinquants et à endiguer la criminalité dans le ressort de leur arrondissement. C’est pour moi, une grande satisfaction et cela doit être une fierté pour la population pour qui cet engagement des défenseurs de l’ordre public est un gage de tranquillité », a-t-il indiqué en illustrant cette bravoure par beaucoup exploits au niveau des commissariats du 3e, 5e, 12e et 17e arrondissement où d’importantes arrestations, saisies et démantèlements de réseaux ont été effectués.
Des résultats qui sont, selon lui, le fruit de l’intensification de patrouilles, pédestres et motorisées effectuées de jour comme de nuit à Bamako et dans les grandes villes du pays. « La peur et l’insécurité doivent changer de camp » a-t-il indiqué en ajoutant « nous nous y employons jour et nuit, 24h/24, 7 jours sur 7 » a-t-il rassuré les maliens.
Issa Djiguiba
Source: Journal le Pays- Mali