Dans le cadre de la lutte contre la migration irrégulière, le ministre des Maliens de l’extérieur, Amadou Koïta, a présidé, vendredi dernier dans les locaux de son département, la cérémonie officielle de lancement de la phase 2 du Projet d’appui aux initiatives de prévention et de lutte contre la migration irrégulière (PALMI 2), avec l’appui financier du Royaume des Pays-Bas et de celui du Danemark au Mali. L’évènement a enregistré la présence de l’ambassadeur du Royaume des Pays-Bas au Mali, Jolke Oppewal et du représentant de l’Union européenne, Mustapha Zlaf.
Après la présentation synthétique du projet PALMI et les modalités de sa mise en œuvre par Dr Boulaye Keïta, le ministre des Maliens de l’extérieur a rappelé que cette cérémonie de lancement est un moment de joie, d’espoir et de satisfaction. Moment de joie, a expliqué Amadou Koïta, parce que ces fonds permettront à plus d’une centaine de jeunes Maliens de se rendre utiles à eux-mêmes, à leurs familles et à toute la nation. Moment d’espoir, parce que de nos jours, poursuit le ministre, le manque d’espoir est la principale cause de la migration irrégulière. Moment de satisfaction, parce que ce lancement constitue la concrétisation d’une volonté politique affichée des pouvoirs publics de faire de la migration une opportunité de développement économique et social au Mali.
Au Mali, la migration est un phénomène culturel depuis la nuit des temps, elle a permis des échanges socio culturels, économiques entre les hommes et les femmes de toute la planète, a rappelé le ministre Koïta. «De nos jours, force est de reconnaître que ce phénomène migratoire est devenu une préoccupation majeure, aussi bien pour les pays de départ, de transit que d’accueil», a soutenu Amadou Koïta. D’après lui, le contexte actuel est marqué par des conditions difficiles liées à l’instabilité, à la crise économique, au dynamisme démographique, au chômage des jeunes, aux effets duchangement climatique, etc . Pour le chef du département des Maliens de l’extérieur, la migration se présente comme l’un des défis majeurs de notre temps pour tous les pays. «Ces défis exigent de nous des actions de sensibilisation, d’information, de renforcement des capacités des migrants de retour et des potentiels candidats à la migration irrégulière.
Et, c’est cela tout le sens de notre engagement commun sur la question migratoire», a expliqué le ministre des Maliens de l’extérieur. L’ambassadeur des Pays-Bas au Mali a souligné que ce n’est pas la migration en tant que telle qui pose des problèmes, mais que c’est la lutte contre la migration irrégulière qui est l’objectif du projet PALMI que son pays soutient avec le Danemark. Selon Jolke Oppewal, la lutte contre la migration irrégulière n’est pas l’apanage des seuls gouvernants, ajoutant que les médias, la population, les organisations de la société civile, ainsi que celles des migrants qui ont tous leur rôle à jouer dans la lutte contre ce phénomène.
L’ambassadeur s’est dit favorable à la mise en place d’une plateforme de dialogue pour consolider les résultats du PALMI et voir comment mieux organiser la migration d’une façon régulière dans l’intérêt de tous. Les témoignages de plusieurs bénéficiaires (anciens et nouveaux), la remise symbolique de chèques à quelques récipiendaires et la prestation d’un groupe de comédiens sur les dangers liés à la migration irrégulière ont été des moments forts de la cérémonie.
Aboubacar TRAORÉ
Source: Journal l’Essor-Mali