L’ouverture de ces travaux a eu lieu sous l’auspice du ministre de la Sécurité et de la Protection civile, Modibo Koné, en compagnie d’Allaye Dia, non moins chargé des enquêtes administratives et financières de la cellule représentant le président de la CENTIF-Mali. Les participants ont été, trois(3) jours durant, édifiés sur des problématiques liées à la lutte contre la cybercriminalité ; le blanchiment de capitaux, et le financement du terrorisme au Mali. Outre son rapport avec D’A-TA FLAQ’S, le présent atelier s’inscrit dans le cadre du partenariat signé entre la CENTIF et la gendarmerie nationale du Mali. Un partenariat par lequel la CENTIF s’est engagée à procurer une série de formations à l’endroit des agents. Selon le ministre, cette formation a pour objet de renforcer les capacités des agents enquêteurs dans le cadre de la lutte contre la cybercriminalité, le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. Cela, dit-il, pour faire face aux nombreux défis que traverse le Mali. A entendre le ministre Koné, la loi N°2019-056 adoptée le 5 décembre 2019 relative à la cybercriminalité détermine les infractions cybercriminelles et les procédures à suivre pour leur répression. « Il est alors plus que nécessaire de former les acteurs sur ce nouvel outil mis à leur disposition afin de prévenir et de lutter contre les effets néfastes, mais surtout, de profiter des avantages que cela procure », a-t-il indiqué dans son discours. Approuvant l’initiative, Modibo Koné a estimé que des formations valables doivent permanemment être organisées à l’endroit des hommes de terrain (policiers ; gendarmes…). Ce, afin de prévenir non seulement certaines calamités, mais de faire aussi profiter l’état des retombées des avancées technologiques. Aux participants, le ministre de rappeler pour l’occasion que le Mali fut parmi les premiers pays en Afrique à s’acheminer vers le numérique.
Déjà en 1996, le président Alpha Oumar Konaré lançait, à Genève avec monsieur Guy Olivier Segond, président du conseil d’Etat de la République et du canton de Gévène, le réseau Anaïs. Un réseau qui, par la suite, s’est révélé un catalyseur d’utilisation d’internet dans de nombreux pays africains, a-t-il confié. Ainsi, les nouvelles technologies de l’information et de la communication peuvent, de son avis, constituer un outil formidable de développement dans le domaine de l’éducation, de la santé, du commerce, de l’agriculture et de l’industrie… Et de déclarer que les conséquences seront désastreuses, si ces nouvelles technologies servant à la commission de l’infraction appelée « la cybercriminalité » ne seront pas maitrisées. Quant à l’inspecteur Allaye Dia, représentant du président de la CENTIF-Mali, la cellule nationale de traitement des informations financières est une structure administrative indépendante et autonome vis-à-vis de toutes les décisions à prendre dans l’enraiement du blanchiment de capitaux. D’après lui, la cybercriminalité est une infraction sous-jacente du blanchiment de capitaux qui fait partie des crimes transnationaux. Ces infractions issues de la cybercriminalité et du blanchiment de capitaux ont un impact néfaste sur le pays. Elles gangrènent la corruption, créent de fossés entre les riches et les pauvres, et accentuent le sous-développement, a-t-il fait entendre. Et d’être encore plus explicite : « Il faut qu’on puisse faire de liens entre ces infractions en faisant face à elles. À partir d’aujourd’hui, ajoute M. Dia, que les unités d’enquête, celles de poursuite, et la CENTIF créent un réseau solide de partage d’informations et d’expériences en la matière ».On doit se former, on doit former, et l’on doit partager nos expériences via la présente formation, prône Allaye Dia.
Mamadou Diarra
Source: Journal le Pays- Mali