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Lutte contre la corruption: les instruments et les bonnes pratiques

Dans le cadre de la mise en œuvre de l’objectif I du Programme EMERGE, à travers le Projet d’appui à la promotion d’une participation citoyenne éclairée tout au long des processus électoraux et politiques au Mali, CRI-2002, contact national de Transparency International, après Sikasso, Koutiala, Yorosso, et Kati, a organisé hier une session de formation des autorités traditionnelles sur le thème ‘’informer et renforcer les capacités des acteurs sur les instruments et les bonnes pratiques de lutte contre la corruption’’. C’était à la Maison du partenariat Angers-Bamako.

 

Ledit Programme est financé par l’USAID et la Coopération suisse avec l’appui technique du NDI.
A l’ouverture de la session, le représentant du Coordinateur Général des Chefs de quartiers du District de Bamako, Mamadou Bouya SIMPARA, a salué le Dr Abdoulaye SALL, Président de CRI-2002, en tant que bienfaiteur des chefs de quartiers. Il en veut pour preuve que c’est par ses efforts que nombre de chefs de villages ont reçu leurs décisions de nomination.
« Notre pays est dans la refondation ; c’est un projet ambitieux, dont nous ne devons rester en marge », a-t-il interpellé les chefs de villages avant de les inviter à tirer le meilleur parti de la session de formation.
A son tour, le Dr SALL a rappelé que pour la mise en œuvre du Programme EMERGE des thèmes ont été élaborés, dont celui relatif à la lutte contre la corruption. Pour cela, il a souligné la nécessité de s’entendre sur le contexte de la corruption, les instruments et les bonnes pratiques pour la combattre.
Après ces indispensables préalables, le Président de CRI-2002 préconise de faire une typologie de la corruption.
Pour lui, il y a, d’une part, la corruption de survie qui prend racine dans le fait que dans notre pays, 7/10 personnes n’ont pas 500 FCFA par jour.
D’autre part, il y a la corruption de profit à laquelle se livrent des personnes qui profitent de leur posture élitiste pour faire main basse sur des sommes importantes.
Pour la réduire considérablement, Dr SALL prône de la prendre dans toutes ses dimensions, à savoir qu’il n’y a pas de corrompu sans corrupteur et qu’il y a une corruption de survie et une corruption de profit.
Une autre thérapie qu’il prodigue, c’est l’éducation qui s’appuie sur la famille.
De même, souligne-t-il, il y a les chefs de villages qui jouent un rôle avant-gardiste, en raison de la loi portant création des villages, fractions et quartiers, dans la défense de l’intérêt public, la mobilisation des ressources et le règlement des conflits. Ainsi, les autorités traditionnelles, coutumières et religieuses, dans leur rôle de rempart pour la sauvegarde, la promotion et la consolidation des valeurs civiques, peuvent contribuer à véhiculer des messages sur les méfaits de la corruption et les bonnes pratiques de lutte contre la corruption, dit-il.
Pour le conférencier, si la corruption est aussi vieille que le monde, il ne faut pas que les non-corrompus la laisse gangréner la société.
Aussi rappelle-t-il ces propos d’un représentant des partenaires techniques et financiers, lors d’une conférence à Genève : « au Mali, la corruption est endémique et systémique, mais elle n’est pas une fatalité ». Des propos sur lesquels renchérit Dr SALL qui dit qu’il est possible de combattre la corruption qui constitue un défi majeur aujourd’hui dans tous les secteurs d’activité.
La communication du Dr SALL a porté sur : ‘’Les méfaits de la corruption et les bonnes pratiques de lutte contre la corruption’’.
Transparency International définit la corruption comme « l’abus de pouvoir reçu en délégation à des fins privées ». Cette définition comprend un élément de subversion ou d’utilisation illégale des ressources à une fin particulière afin de poursuivre un autre but. Elle implique un avantage qui ne devrait pas avoir été obtenu, ainsi qu’un tort causé à une personne qui avait droit à un avantage dont elle n’a pas bénéficié. Appliquée au secteur public, cette définition désigne des attentes et des normes bafouées en raison de l’utilisation abusive d’un système public (souvent gouvernemental) pour un avantage privé (individuel ou collectif), plutôt que pour le bien public. Si cela se répète régulièrement, cela entraîne la dégradation d’un système censé profiter au public en un système qui profite à certains groupes au détriment des autres. Les actes de corruption comprennent : les pots-de-vin; le népotisme et le favoritisme dans les processus d’embauche ou d’avancement ; le détournement de fonds (publics) ; l’extorsion et la sextorsion ; la fraude électorale.

PAR BERTIN DAKOUO

Source : Info-Matin

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